Judge Dredd

Publié le 20 décembre 2011 par Olivier Walmacq

genre: science fiction (interdit aux - 12 ans)
année: 1995
durée: 1h35

l'histoire: En 2139, la planète a été ravagée par plusieurs guerres atomiques. La vie subsiste dans des cités tentaculaires. Des officiers créés par des expériences ADN permettent de maintenir l'ordre. L'un d'entre eux, le Juge Dredd a un double, Rico, clone de la même chaîne ADN.

la critique d'Alice In Oliver:

Judge Dredd, réalisé par Danny Cannon en 1995, était évidemment attendu au tournant, puisque le film est l'adaptation d'une série de comics.
Dans la filmographie de Stallone, le film intervient juste après le succès surprise de Demolition Man, une série B qui a cartonné au box office.
L'acteur américain croit alors à sa bonne étoile et renoue avec le gros film d'action. Toutefois, Judge Dredd reste un blockbuster terriblement ambitieux.

Au niveau des inspirations, le film de Danny Cannon vient trouver son inspiration chez Fritz Lang et l'un de ses chefs d'oeuvres absolus, entre autre, Metropolis. Le design de la megalopole dans Judge Dredd est peu ou prou la même, à la seule différence que le film bénéficie des effets spéciaux et visuels de son époque (donc, les années 90).
A partir de là, Danny Cannon hésite entre une société dictatoriale, de type "Orwellienne" et celle décrite par Aldous Huxley dans le Meilleur des Mondes.

Danny Cannon mélange les deux sensibilités, les deux visions dans un monde partagé entre la répression, l'obéissance et l'eugénisme.
Hélas, Judge Dredd n'est pas du tout (mais alors, pas du tout) à la hauteur de ses ambitions. A tel point que l'on peut évoquer un vrai petit nanar.
D'ailleurs, Sylvester Stallone sera nommé aux razzie awards pour sa piètre prestation.

Les dialogues sont à se pisser dessus ! Allez, quelques exemples pour le plaisir.
Exemple 1:
- Lilsa : Sale pute !
- Juge Hershey : Juge pute !
Exemple 2:
Fergie (Rob Schneider) : Allez, soyez sympa monsieur le juge… Dredd ?! Wow… J’tombe raide…

Et puis, il y a évidemment le cas Stallone, condamné à saquer deux phrases dans le film ("La loi, c'est moi" et "J'étais sûr que vous diriez ça").
Pour le reste, Judge Dredd a évidemment subi le poids des années. Certes, le film ne date que de 1995, mais il reste incroyablement kitsch, à l'image des quelques robots de  service, au design un peu grotesque.
Quant à Rob Schneider, il ne sert à rien, si ce n'est à donner la réplique imbécile à Sylvester Stallone.

Pourtant, malgré ses nombreux défauts, Judge Dredd reste vraiment un nanar sympathique et fun à regarder. Inutile d'attendre une version moderne de Metropolis, mais plutôt un film d'action fun et décomplexé.
Toutefois, Judge Dredd sera un véritable échec au box office, confirmant le déclin de Sylvester Stallone.

Note: 08/20 (et c'est très généreux)
Note nanardeuse: 16.5/20


Judge Dredd (1995) - Official Trailer [VO-HQ]