“La mer du Nord va se remplir d’éoliennes, ce qui correspond à 150 milliards d’investissement. A nous de savoir si on veut prendre part à ce développement industriel-là qui peut créer énormément d’emplois”, a déclaré Mme Joly devant des militants locaux d’EE-LV sur le front de mer de Dunkerque.
La région de Dunkerque n’a pas été retenue fin novembre par les candidats au premier appel d’offre lancé par le gouvernement pour des projets d’éoliennes offshore.
Mme Joly a appelé à ce que la région soit incluse dans le prochain appel d’offres pour “montrer que nous avons cette compétence industrielle et que nous pouvons participer à tous les appels d’offre qui vont se faire dans la Mer du Nord à l’avenir”.
Elle espère l’implantation d’une centaine d’éoliennes de 5MW chacune au large de Dunkerque.
Répondant aux inquiétudes de marins-pêcheurs venus l’interpeller sur les conséquences du projet sur leur travail, Mme Joly a promis une “concertation” sur la mise en place du projet. “On ne mettra pas d’éoliennes aux endroits de frai des poissons”, a-t-elle assuré.
Mme Joly a aussi plaidé pour la mise en place d’un “grand réseau européen” d’éoliennes, qui permettrait de remédier à l’intermittence de ce type d’énergie.
Selon la candidate écologiste, qui a promis samedi de créer jusqu’à un million d’emplois grâce à l’économie “verte”, 30.000 emplois pourraient être créés dans le Nord/Pas-de-Calais d’ici à 2020 grâce aux énergies renouvelables.
Ce gain d’emplois devrait compenser les effets de la sortie du nucléaire prônée par les écologistes, et notamment dans la région, de la fermeture de la centrale nucléaire de Gravelines, proche de Dunkerque, que Mme Joly souhaite “à terme”.
Selon elle, les opérations de démantèlement conserveraient de toute façon une partie des 1.800 emplois pendant plusieurs années.