Lettre ouverte aux cheminots grévistes, aux syndiqués et aux syndicats

Publié le 22 décembre 2011 par Janosizoltan

En réaction à cet article, j’ai publié mon coup de gueule sur mon wall facebook cet après midi. Je le replace ici, au cas où certains n’auraient pas accès au réseau social américain.

“Chers cheminots,

moi aussi, j’aimerais prendre 1 semaine de congé, histoire de pouvoir pleinement profiter des fêtes, éventuellement partir à l’étranger, acheter plein de cadeaux et faire mes courses en évitant la cohue du samedi.
Mais voilà, pour cela, je dois prendre congé.
C’est peut être con à dire, je sais. Mais je ne compte pas faire grève pendant cette période de l’année.
Votre action ressemble étrangement à de l’égoïsme démesuré. Prendre des dizaines de milliers de travailleurs en otage en les laissant sur les quais, en ne proposant aucune alternative constructive. Non. Rien. Juste faire grève.
Vous voulez emmerder qui?
- Les politiques? Ils en rigolent déjà, et demain, ils en rigoleront encore plus.
- Nous, les autres travailleurs qui ne faisons pas grève? oui, on en rigole moins, voire même pas du tout.

Chers syndiqués, vous vous trompez de cible en utilisant des méthodes de blocages dignes d’un vieux roman de Zola.
La société a évolué. Il serait intéressant que vous la fassiez également évoluer par des actions intelligentes. Plutôt que de menacer de bloquer tout le pays jusqu’au 01/01/2012. (Ca ne fera qu’augmenter le télétravail, au final. Vous comptez installer des piquets de grève devant chaque maison aussi?)

Chers syndicats, pour rappel, vous aviez 540 jours pour étudier la question de l’alternative qui conviendrait pour tous dans ces temps de crise.
J’ose dire, oui, que ces 540 jours de réflexion ont surtout porté sur la manière d’organiser les manifs de fin d’année.
Vous êtes quand même les seuls au monde à avoir fait grève contre un gouvernement qui n’était pas encore créé…
Est ce donc la votre seule réponse face un #newgov qui propose une concertation avec tous les acteurs socio-économiques du pays? -je ne sais pas où cela va nous mener, mais vos actions n’arrangeront rien du tout. Rien.

Bref, je ne prends pas le train, mais croyez bien que vous m’emmerdez au plus haut point avec votre mouvement totalement décalé de la réalité.
A la fin du mois, je vais verser mon précompte et toute ma solidarité ira aux personnes handicapées qui peuvent compter sur l’ONSS.
Cette solidarité là, on en a tous besoin. Mais si le pays est complètement bloqué, on va pouvoir dire au revoir à cette solidarité. C’est contraire à votre objectif initial non?

Chers syndicats, soyez constructifs, osez des actions positives, trouvez des solutions adéquates et proposez des solutions innovantes. Vous verrez, on pourra mieux s’entendre dans ces conditions. J’en suis certain.

Bien à vous.”

photo: cimetière des trains en Bolivie.

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