De la grève des agents de sureté des aéroports

Publié le 23 décembre 2011 par Isaac_paris
"Houai, ils sont gonflés tout de même !"
"Tout le temps pareil, ils nous prennent en otage, c'est dégueulasse !!!"
blahblahblah.
Voilà , ce qu'on entends en boucle ces jours-ci.
Sauf que dans la plupart des autres mouvements sociaux, les 'usagers' se sont toujours plus ou moins montrés, à travers le prisme des médias et des enquêtes d'opinion, favorables à la grève et solidaire des grévistes. Tiens, le prisme a changé, ou ... est-ce l'opinion ?
Bon, pour ajouter au brouhaha, on entends aussi depuis quelques jours (et je vous recommande le Libération d'aujourd'hui pour un feu d'artifice de delirium anti droite, anti sarkozy, anti gens qui partent en vacances pour Noël rejoindre leur famille c'est des cons Nöel c'est une fête de droite qui pue) :
"Sarkozy envoie l'armée pour casser la grève"
"Sarkozy bafoue le droit des grévistes et piétine le dialogue social"
blahblahblah.
Alors ? Mon point est que les uns et les autres ont totalement tort. Tu m'étonnes que les grévistes font grève au moment où ça fait mal. Et on devine l'absence de dialogue social derrière ce mouvement, et on devine aussi que ces employés sont hyper sous qualifiés et hyper remplaçables. Donc, pas de dialogue social (ben oui, on est patron, si les employés remplaçables facilement sont pas contents, ils n'ont qu'à se tirer et rejoindre les 3 millions de chomeurs français), donc . . . . grève, et on les comprend du coup, au moment où ça fait chier le français qui a les moyens, le salop, de se payer des vacances et des billets d'avion ;)
Understood ?
Et tu m'étonnes que le gouvernement a réagi. Et il ne s'agit pas de bafouer le droit de grève. Les grévistes continuent à faire grève. L'envoi de la gendarmerie et de la police consiste à faire le job que les grévistes ont laissé vacant. La question n'est pas de forcer les grévistes à reprendre le travail. Et qu'on ne nous dise pas que cela perturbe le dialogue social. Ce serait d'une naïveté touchante.
nm.