Home away from home

Publié le 23 décembre 2011 par Ladytelephagy

Eh bien voilà. The Café s'est conclue... sans vraie conclusion, d'ailleurs. D'une façon qui lui ressemblait bien, finalement. Difficile de vous dire combien cette séparation m'est difficile. Ces derniers mois, je me suis attachée à des séries assez variées, mais jamais à ce point ; en fait c'est un peu toujours le cas, mes découvertes téléphagiques sont souvent les unes aux antipodes des autres et c'est ce que je recherche d'ailleurs, mais je crois que The Café faisait vraiment figure d'ovni dans le paysage.


Imaginez un peu. Des accents imbitables. Une série sans histoire ni fil rouge. Seulement 6 épisodes. Et surtout, ce ton contemplatif, et cette ambiance si banale...
Mes lectures comme certains de mes contacts sur Twitter ont souligné les liens de parenté entre The Café et The Royle Family. Je vous avoue qu'après avoir vu le premier épisode de The Royle Family, j'ai quand même du mal à trouver le point commun. Nan, si, évidemment, il y en a, mais disons que ce n'est pas ce qui a fait que je me suis attachée à The Café. Il manquait dramatiquement au pilote de The Royle Family l'atmosphère de rêverie, l'atmosphère de convivialité... ce petit truc qui fait que je me suis tout de suite sentie au chaud avec The Café, que j'ai voulu m'y installer semaine après semaine et regarder moi aussi la vie des gens se dérouler tranquillement, presque l'air de rien.
C'était vraiment une expérience que je n'ai pas retrouvée avec The Royle Family. L'impression d'être à la fois hors du temps et dans la vraie vie, de partager réellement des joies et des peines, le quotidien, d'avoir rendez-vous avec une communauté accueillante, même si personne n'avait rien de spécial et qu'il ne leur arrivait rien de spécial. J'ignore ce que cela dit de moi, mais le rythme lent des épisodes, les dialogues à la fois tendres et anodins, les personnages anonymes et tellement proches...
Non, The Café n'est pas très excitante à première vue, elle n'a pas les fameux "enjeux" qui sont devenus si importants de nos jours aux yeux des spectateurs affamés de sensationnel, c'est juste le fil de la vie de quelques personnages qui se déroule sous nos yeux. Un endroit où on se sent dorlotté, où rien de mal ne peut arriver, où en fait rien n'arrive vraiment si on veut pousser un peu, où on peut juste mettre l'univers en pause et savourer le moment en bonne compagnie.
J'étais bien, à Weston-super-Mare. J'étais vraiment bien, vous savez. Je voudrais y rester. En fait, je vous avoue que j'ai même commencé à regarder comment je pourrais y aller vraiment...
Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Café de SeriesLive.