Toulouse au sommet, Biarritz au bord de l’abîme

Publié le 25 décembre 2011 par Misterrugby

Le Racing chante sous la pluie, les favoris marquent leur territoire !

 Le Stade Toulousain, champion de France en titre en démonstration vendredi à Montpellier, est le grand gagnant de la première phase du Top 14 de rugby marquée par la descente aux enfers de Biarritz, décroché en dernière place du classement et en grand danger avant la réception de Toulon.

Demi-finales. Comme la saison dernière au même stade, le Stade Toulousain imprime le rythme de la compétition. Le tenant du titre fait même mieux que la saison passée (10 victoires, 1 nul et 2 défaites contre 8 victoires, 1 nul et 4 défaites en 2010) malgré la longue absence des nombreux internationaux en début de saison, retenus par le Mondial-2011 en Nouvelle-Zélande.

Souveraine (45-25) vendredi chez son dauphin Montpellier, avec un Lionel Beauxis très performant à l’ouverture, l’équipe du manageur Guy Novès n’a plus connu la défaite en Top 14 depuis le 14 octobre à Castres (24-3) et possède trois points d’avance sur Clermont (2e), seule équipe à même de tenir la cadence (10 victoires).

Barrages. Derrière ces deux habitués, les jeux restent ouverts à mi-saison pour les places de barragistes (3e à 6e). Toulon (3e), grand absent de la phase finale la saison passée, reste au contact sans flancher, même dans la difficulté, comme vendredi face à Lyon (20-15).

Les Toulonnais, qui peuvent frapper un grand coup à Biarritz samedi, sont talonnés par Castres, barragiste en 2010 et 2011 qui a laissé deux points en route vendredi à Bayonne (16-16) avant la réception de Perpignan.

Avec Agen (7e), le Stade Français (5e) et le Racing-Métro (6e) ferment pour l’heure la marche des prétendants. Montpellier (8e), ramené à ses limites par Toulouse, et Perpignan (9e), malgré sa victoire (38-13) contre Bordeaux-Bègles –la première en huit rencontres–, sont légèrement décrochés.

Le Racing, malmené en Coupe d’Europe et en proie à des tensions internes, s’est appliqué à battre Agen (26-8), guère mieux serein avec l’annonce du départ en fin de saison des entraîneurs Christophe Deylaud et Christian Lanta. Le Stade Français a confirmé sa forme actuelle en battant Biarritz sans sourciller (23-10).

Maintien. Avec une neuvième défaite en treize rencontres, sans parler de la défaite à Trévise (Italie) en Coupe d’Europe, Biarritz accuse désormais six points de retard sur le premier non-relégable, Bordeaux-Bègles (12e). L’absence des internationaux en début de saison (Yachvili, Harinordoquy, R. Lakafia, Traille) s’est révélée insurmontable. Une seule équipe classée en dernière position à mi-parcours est parvenue à se maintenir depuis 2004 et l’instauration de la poule unique: Bayonne, en 2007.

Les propos très durs vendredi à Paris du directeur du rugby du BO Patrice Lagisquet, stigmatisant certains “joueurs complètement absents” et n’écartant pas l’hypothèse d’un départ anticipé –il doit rejoindre Philippe Saint-André à la tête du XV de France pour le Tournoi des six nations, puis définitivement à la fin de la saison–, dramatisent encore plus le match couperet face à Toulon samedi au stade Aguiléra.

Brive (10e), battu (6-9) à domicile par Clermont, remplit pour l’heure les conditions du maintien. Mais la concurrence s’annonce féroce avec Bayonne, Biarritz et les deux promus, Lyon (12e) et Bordeaux-Bègles (13e). Le retour en Top 14 de Jean-Pierre Elissalde n’a pas permis à Bayonne de l’emporter face à Castres. Bordeaux-Bègles, battu à Perpignan après avoir mené au score, franchirait un pallier certain en cas de succès samedi face au Stade Français. Le Lyon OU, qui a bien failli l’emporter à Toulon, n’a pas dit son dernier mot.

Source : AFP