Ayutthaya: état des lieux

Par Asianmike
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Oui, pour le titre, j’ai piqué la sémantique des assureurs mais Ayutthaya a été parmi les villes les plus touchées par les récentes inondations en Thaïlande et les images des bouddhas centenaires au milieu des eaux sont encore dans un coin de ma tête. Aujourd’hui, j’y fais donc une visite éclair, aller-retour dans la journée. Départ en train à  8h20.

Sur le trajet, les seules traces des inondations qu’il reste ce sont, par endroit, les grands tas d’objets endommagés le long des routes. Arrivée à  la gare, je suis plus sollicité que d’habitude et ai plus du mal à  me débarrasser des chauffeurs qui me proposent leurs services et des vendeurs de toute sorte. Une insistance inhabituelle en Thaïlande qui illustre bien la pénurie de touristes ici et la difficulté qu’ils ont à  gagner de l’argent. Je m’en rendrai compte toute la journée et cèderai d’ailleurs à  plusieurs reprises, me retrouvant entre autres avec un jeu de cartes postales et un éléphant en simili-bois qu’ailleurs je n’aurais jamais achetés. Je deale avec un chauffeur de tuk-tuk moins pressant que les autres et plus souriant un tour des temples périphériques que je n’avais pas encore vu lors de mes précédents passages ici. 2 heures / 400 THB. Je ne négocie à  pas à  mon avis j’aurais pu. Le monument qui m’intéresse, le plus le Wat Chaiwatthanaram a encore une immense flaque sur un de ses côtés, son accès est d’ailleurs fermé, on ne peut que le contempler à  distance. Et sur la façade des toilettes à  gauche du guichet des billets déserté par son locataire, on peut constater jusqu’où l’eau est montée et c’est impressionnant. Personnellement, je aurais eu de l’eau jusqu’aux épaules.

Après une repas rapide, je loue un vélo dans la rue des guesthouses, le temps de remarquer que la plus populaire, le Tony’s Place, semble tourner au ralenti. Et je pars à  l’assaut du centre historique. Les entrées sont gratuites, le seul endroit où j’ai dà» payer l’entrée, ce sont les toilettes. Il faut dire que la plupart du temps, vous pouvez pénétrer dans les enceintes des temples mais pas gambader dans leurs centres, protégés à  la demande de l’UNESCO, le temps de faire un état des lieux et d’évaluer leur état suite à  ces semaines passées dans l’eau.

Ca n’empêche pas de découvrir les lieux d’autant plus qu’ils sont très peu fréquentés. Tout juste un petit attroupement de 5-6 personnes autour de la tête de bouddha emprisonnée dans les racines d’un arbre du Wat Mahatat. De son côté, le bouddha couché du Wat Lokaya Sutharam porte la marque du lit d’eau dans lequel il reposait.

En repassant devant le temple Mongkol Bophit, je traverse le petit marché dont un stand vend des photos des temples inondés puis je vois sur le côté la pancarte d’une diseuse de bonne aventure. Ils sont très respectés, consultés et écoutés en Thaïlande. Allez, j’y vais ! Je m’installe. Elle me demande mon mois de naissance et mon à¢ge puis de lui tendre mes deux mains à  plat. Et en mode Sherlock Holmes ( quoique hier dans le film, il a jamais utilisé de loupe ), elle se saisit de sa loupe et scrute les reliefs de mes paumes. Première constatation, il y a vachement plus de lecture dans ma main droite ! Je vous résume ce qu’elle m’a prédit: je vais trouver l’amour au travail en 2012, en janvier a priori – j’espère qu’il y aura de nouveaux arrivants parce que j’ai fait le tour des forces en présence, dans ma catégorie d’à¢ge, il y a personne, à  moins que ce soit une modèle même si photographe c’est pas vraiment mon job. Du coup, si vous posez pour moi en janvier, vous êtes prévenue, y a un risque de vous retrouver à  passer votre vie avec moi ! Oui, je sais, ça fait peur. Car oui, je devrais fonder une famille ( avec la jeune fille en question apparemment ) à  36 – 37 ans. Oui, je prends mon temps et alors ? Sinon 2012 sera une bonne année question amour et travail surtout de janvier à  mai. Et ça c’est bien vu car fin juin a plus de boulot Je vivrai vieux, ma tête et mon corps sont « good ». Bref, demain, je vais faire les magasins pour acheter un cadeau pour la St Valentin, cette année, j’en aurais besoin !
Retour à  Bangkok en bus. Je traverse le marché de Sukhumvit et comme à  Khao San et partout où il y a des boutiques de tailleur, un peu comme sur Facebook on a des amis qu’on a jamais vu mais ici en plus, on peut pas les accepter ou refuser, ils vous appellent my friend quoiqu’il arrive. Vous me direz que ça change de ceux qui m’ont fait croire pendant les première semaines ici que je ressemblais à  un gars qui s’appelait Taksi, m’interpellant d’un « hello Teksi » tous les 2 mètres… Demain, retour au bercail pour un voyage tout cumulé de plus de 24H, youhou !