[Avis] Let my people go! de Mikael Bunch décalage attachant et kitch

Par 3moopydelfy @3Moopydelfy

Let my people go! rentre dans les types de film qui m’ont offert une sensation étrange après la projection. Sentiment mélangé entre un peu de gêne, comme un enfant qui a une envie pressante mais n’ose pas demander d’aller aux toilettes. J’avoue être sceptique entre les clichés des familles juives et les idées sur l’homosexualité. La combinaison des deux détonnent dans un sens assez surprenant.

L’oeuvre de Mikael Buch a un côté kitsch décalé que j’adore. Une touche avec des costumes qui n’ont eu de cesse de me remettre en mémoire les tenues atroces de mes tendres années. Les chemises mémorables qui vous font sourire quand vous voyez les vieilles photos, vous voyez ce que je veux dire? Non, chanceux! J’ai eu un fou rire, je l’avoue en revoyant des vêtements digne de mon enfance bariolée. Le genre de truc que vous rêvez de planquer dans un placard à double tour. Les acteurs les portent avec charme.

Mon coeur est partagé entre le positif et le négatif. Je ne nie pas que l’histoire est originale, dynamique, inattendue et hilarante. J’aime le ton utilisé pour parler de la religion, du poids des traditions et de la sexualité. L’air de rien, je me suis attachée aux personnages au fil des images: le frère bourru, le cadet qui se sauve pour vivre ses passions, la soeur amoureuse malheureuse, le père qui a un secret, la mère qui couve son petit monde ou l’amoureux transi partagé devant l’attitude de sa moitié. Les acteurs ont un côté tout droit sorti d’une oeuvre des 60/70′s. Nicolas Maury est excellent, il donne envie de le couver entre deux claques pour lui secouer les puces.

La bande originale accentue très bien le mélange improbable des genres. La comédie est tendre, hilarante avec une petite critique pour certains moments un peu long. Une tendresse naît devant l’histoire d’amour. Et des jolis instants se forment avec le faux mort et les situations qui en découlent sont superbes. Let my people bancal parfois s’avère attachant, bouleversant, rempli d’une folie énergique qui tombe mi-gonflé. Le film pose un regard doux sur son personnage homosexuel englué dans une famille juive et ses responsabilité.


3 Moop raisons de voir Let my people go!
Cultures et religions sont abordées avec une touche décalée tendre, souriante
Univers décalé et kitch une version des années 60 modernisée
Drôle et attachant d’une manière surprenante

3 Moop raisons de fuit Let my people go!
Coeur partagé entre fou rire et surprise
énième histoire sur les mères juives
Les bonnes idées virent en caricature par moments

Note: 7/10

© Les Films du Losange