Le monde des Premières Nations et les domaines familiaux

Publié le 30 décembre 2011 par Aiglebleu

Le monde autochtone est en transformation accéléré dans sa volonté de survivre et de s'adapter tout en conservant ses traditions, déjà très menacées, et sa culture. Je crois que la vision proposée par Anastasia pourrait très bien s'adapter aux besoins des Premières Nations. Elle viendrait combler un besoin aigu de retrouver l'harmonie originelle avec la nature dans un contexte moderne où les espaces et la liberté nécessaires à la vie nomade ne sont plus. Elle offre des solutions aux problèmes chroniques de chômage et de pauvreté qui sont le lot de bien des communautés. Il est difficile de voir autant de problèmes, d'en comprendre les subtilités, mais d'être impuissant à contribuer ne serait-ce qu'un peu de mon temps et énergie à leur solution. Mais bon, je fais ce que je peux.

Des chiffres éloquents puisés dans une vidéo sur la Russie d'Anastasia hier. 80% de la population fait des petits jardins et voyage souvent pendant plus de 1h30 le WE pour y travailler. Ce sont souvent de très petits jardins, moins d'une acre. Pourtant ils produisaient en 2004 (date ou la vidéo a été filmée) 54% des denrées alimentaires de ce pays. Je vous disais hier qu'une terre cultivée par une famille produisait beaucoup plus qu'une terre cultivée industriellement. Et bien, voici des chiffres pour le confirmer. Sans subsides, sans équipement, sans mécanisation, sans main d'œuvre extérieure, sur seulement 7% des terres cultivées du pays les familles produisent 54 % de la nourriture produit par la Russie. Les corporations eux, de manière industrielle, avec subventions, main d'œuvre, mécanisation, engrais chimiques, pesticides et herbicides, utilisent 83% des terres cultivées pour produire 43% de la nourriture produit par la Russie. Aille…

Ici au Canada et aux USA les familles cultivent la pelouse… Comme quoi la culture de l'apparence, du paraître, est aux dépens de la substance et de l'être. En effet, le fait de cultiver son jardin rapproche les familles, les nourrit, contribue à la dynamique communautaire et à la santé des familles. Maintenant que les ecovillages inspirés par Anastasia ont eu le temps de se développer en Russie, ces chiffres vont être encore plus éloquents. Mais voilà, il est temps de nous y mettre nous aussi.

Voilà, beaucoup d'occupations avec la famille aujourd'hui. Je vous laisse pour vous retrouver la semaine prochaine. Je vous souhaite à tous et à toutes une année 2012 remplie d'espoir, de santé, d'amour, de joie et d'accomplissement de votre raison d'être.

Paix et lumière

Aigle Bleu

P.S. - Beaucoup de mes photo comme celle en début d'article viennent d'un site sur la conservation de la nature www.nature.org