En 2012, consommer moins pour gagner plus

Publié le 31 décembre 2011 par Pwrlovers @pwrlovers

Une console de jeux consomme en moyenne 150 € d’électricité par an. C’est le genre d’information que le Père Noël oublie de donner aux parents quand il prend connaissance de la liste de cadeaux concoctée par les enfants. Mais les cadeaux des grands sont aussi concernés : une télévision ou un ordinateur consomment également leurs quotas de watts.

Un arbre de Noël composé de téléviseurs

Selon l’Ademe, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, les appareils informatiques et audiovisuels représentent désormais 35% de la consommation d’un foyer, contre 12,8% pour l’éclairage ou 23,3% pour le froid ! Un exemple : la consommation des seuls téléviseurs français équivaut à la facture d’électricité de la Ville de Paris.

Face a ces consommations nouvelles, nous devons apprendre à économiser. Nous pouvons déjà veiller à débrancher complètement nos appareils quand ils ne sont pas utilisés, au lieu de recourir au mode veille. Cela correspond à une économie de 10% sur notre facture en fin d’année. Et cela évite également la production de tonnes de gaz à effet de serre, car nos comportements individuels ont un impact sur la production d’électricité.

Le moment où nous utilisons nos appareils électriques est crucial : si nous branchons tout notre attirail à dix-neuf heures, là où la consommation est déjà la plus importante, nous contribuons à l’augmentation du pic de production. Nous devrions au contraire nous restreindre lors de ces périodes de tension, afin d’éviter que des unités de production d’électricité supplémentaire soient mises en marche.

Il suffit déjà de charger nos portables, consoles et autres gadgets mobile pendant la nuit, et éviter de lancer des machines à laver en rentrant du travail. Mais pour aller plus loin, il faudra s’intéresser aux mécanismes d’effacement volontaire. Il s’agit de participer à un dispositif où, lorsque nous sommes avertis d’un pic de consommation en cours, nous acceptons de couper certains de nos appareils.

Ce système existe déjà, sous le nom d’Ecowatt, en Bretagne et en Provence Alpes Côte d’Azur, deux régions qui connaissent de fréquentes coupures d’électricité, étant donné qu’elles n’en produisent pas assez sur place.

Sur toute la France, le potentiel d’effacement chez les particuliers est estimé à une dizaine de gigawatts.  Seuls les Smart Grids permettront de réaliser la totalité de ce potentiel d’économies, en automatisant le processus.

Le système d’effacement volontaire existe également chez les gros clients industriels, qui monnayent une diminution de leur consommation d’électricité.

Une usine d’aluminium peut consommer la même quantité d’électricité que la ville de Lyon. Si leurs dirigeants acceptent de la faire tourner au ralenti pendant une période de pointe, c’est une aubaine pour les gestionnaires du réseau électrique. Pour eux, un mégawatt économisé équivaut exactement à un mégawatt produit dans leurs centrales thermiques les plus onéreuses.

Et ils sont prêts à payer très cher pour ça : EDF et ses filiales ont acheté le mégawattheure effacé autour de 400 euros en 2011.

Des sociétés comme Voltalis et Energy Pool se chargent d’organiser ce marché, et de prendre leur commission. Avec la hausse de la consommation d’énergie, et la hausse encore plus importante de la pointe de consommation, pour eux, c’est un peu Noël tous les jours.

Je profite de ce dernier article de 2011 pour souhaiter une nouvelle année électrisante à tous les lecteurs du blog Electriclove.info ! Qu’elle vous soit propice, que votre énergie circule et que vous puissiez vous brancher sur les sujets qui passionnent le plus !

Remonter à la source :

Le père Noël respecte-t-il l’environnement ? Sia Conseil

Ecowatt

Voltalis