GRIPPE AVIAIRE: L’OMS met en garde contre le supervirus H5N1 – OMS

Publié le 01 janvier 2012 par Santelog @santelog

L'OMS aura choisi le 30 décembre, date du premier décès à Hong Kong de la grippe avaire, pour publier son avis sur le développement, début décembre 2011, de cette nouvelle souche hautement pathogène du virus aviaire H5N1, par des scientifiques hollandais. Dans sa déclaration, l'OMS fait part de ses craintes sur la menace d'un tel virus sur la préparation et la prévention de futures pandémies de grippe, et précise les conditions de futures recherches.


La supersouche avait été développée sur des furets par un biologiste hollandais et inquiète certains scientifiques et la Sécurité américaine qui parle de menace biologique. Au point que l'Agence de Biosécurité américaine (NSABB) a bloqué la publication de ces recherches dans la revue Science. Cette variante génétique de H5N1 aussi transmissible que la grippe saisonnière vient ajouter au risque de résurgence lié à l'expansion géographique du virus H5N1 et à l'identification d'une souche mutante en Asie.


L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a bien pris note que les études menées sur des changements du virus de la grippe H5N1 pour le rendre plus transmissible entre humains ont soulevé des inquiétudes sur les risques et les utilisations abusives possibles associées et l'OMS se dit également profondément préoccupée par les conséquences négatives possibles. Toutefois, l'OMS déclare que les études doivent se poursuivre, pour faire progresser les connaissances scientifiques fondamentales nécessaires pour réduire les risques, mais à condition qu'elles soient menées « dans des conditions appropriées ».


Car pour l'OMS, le risque H5N1 continue d'augmenter, pour plusieurs raisons, comme son taux de mortalité de 60% et la gravité de la maladie grave chez les personnes infectées, même si la transmission humaine reste rare. Le risque d'une mutation n'est pas à exclure avec, à la clé, une transmission humaine plus fréquente et une nouvelle pandémie de grippe.


Les Etats doivent « se partager » les virus : Si la recherche « est un impératif scientifique et de santé publique » les pays où ces virus sont endémiques devraient partager leurs virus tout comme les les bénéfices résultant de l'échange et de la recherche sur ces virus. Ce principe de partage fait, pour l'OMS, partie de l'action collective mondiale nécessaire pour protéger la santé publique.


Partage signifie « circulation » qui signifie danger : Les recherches qui peuvent générer des formes plus dangereuse du virus que celles qui existent déjà dans la nature, comportent donc des risques qui doivent donc être examinés préalablement. Tous les risques et les mesures de protection nécessaires doivent donc être évalués préalablement à toute recherche, prévient l'OMS.


Depuis mai 2011, un nouveau cadre de préparation anti-pandémie : Ce cadre, adopté par l'ensemble des États Membres de l'OMS prévoit justement l'échange des virus grippaux à potentiel pandémique et explique les avantages de ce partage des connaissances. Les meilleures pratiques scientifiques y sont détaillées. L'OMS reconnaît aussi que les scientifiques hollandais qui ont dirigé ces nouvelles études ont bien reçu leurs échantillons de virus de l'OMS du Réseau mondial de surveillance de la grippe.


En bref, les scientifiques qui effectuent des recherches sur les virus grippaux à potentiel pandémique devront se conformer entièrement aux nouvelles exigences.


Source: OMS WHO concerned that new H5N1 influenza research could undermine the 2011 Pandemic Influenza Preparedness Framework(Visuels CDC)


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