Une des premières "brasseries de femmes" au quartier latin : Le café de la Cigarette.

Par Bernard Vassor

PAR BERNARD VASSOR

Xavier Aubriet par Nadar

Ce café était en réalité une des premières brasseries de femmes (ou une brasserie à femmes pour hommes comme on le  disait à l'époque, car il existait aussi des brasseries de femmes pour femmes) ayant vu le jour à Paris vers les années 1870. Elle était sitée rue Monsieur le Prince, près de l'établisseùent de bains Racine, fréquentée par Villemessant, Barbey d'Aurevilly, Charles Monselet, André Gill, Xavier Aubriet etc...

Les "serveuses" avaient une sacoche et un très court tablier blanc. L'avantage des brasseries  à femmes, c'est que le patron n'était pas tenu de respecter la même hygiène ni soumis au même contrôle que dans les "maisons". La mode de ces brasseries périclita, et l'on vit apparaître des parties de jeux clandestins. Une descente de police mit bon ordre à cet état de chose, et l'on entendit plus parler de La Cigarette, qui fut remplacée par une librairie.

Il y avait là le plus vieil étudiant du quartier latin toujours sombre et taciturne, parce que il ne pouvait pas se consoler de la disparition de toutes ces rues, ruelles, et cours anciennes disparues en raison du percement du boulevard Saint-Michel. 

"L'Hirsute"Léo Trézenick (Léon Epinette) a donné dans un roman intitulé "La Jupe", une description de ces cafés et des cénacles qui les fréquentaient.

Mise à jour le 05/01/2012.