Tourmente et réconfort

Par Arielle

La tempête de décembre a retourné ma parabole
Pas de bol : plus d’image, me voici anéantie par le néant
Celle de janvier généreusement l’a remise sur le bon pôle
Oh tempête frivole, contre tempête, contre temps.
Le vent soufflait de toutes ses forces et fit valser
Comme dans un tourbillon, ma boîte à lettres.
Plus un papillon à l’horizon, ni même un insecte
Le ciel gris me plongeait dans la nuit en pleine journée.

Les larmes du saule pleureur venaient frapper à ma porte
Mes chats bien apeurés se cachaient sous les marches
Et je tempêtais contre ce cahot sur l’échelle de Beaufort
Priant Eole avec ferveur pour que jamais plus il ne se fâche.
Ma maison bientôt allait ressembler à une île qui flotte
Et vague le terrain au rythme fougueux de notre destin
Les rames n’auraient servit à rien et comme disait Aristote
« La surprise est l’épreuve du vrai courage », alors j’ai craint,
J’ai serré les poings, je me suis blottie sous ma couette
Et j’ai rêvé Noé et son arche, son savoir et sa bonté.
J’ai imaginé faire monter à bord tous mes amis poètes,
Sauver par mes mots l’humanité et ainsi transmettre la sérénité.