Jour Pi 3.1314

Par Pantsavarts

« Parce que t’as vu des guns
Dans ta vie, tu dis que t’as du vécu
Mes mots te perceront l’âme tant ils sont aigus  »  Oxmo Puccino

Parce que les larmes ça ne sait pas monter quand c’est dehors, descend, descend.
Parce les mots ça parvient aussi à tomber, et pourtant ma voix accompagne, nue, enveloppante, je suis ici ou là.
Parce que tu es là, que les sons, les sensations, les images…
Tout s’engouffre
Tout s’emmêle, se gonflant dans cette bulle là

S’intensifiant ensuite et par suites, sans arrêt.

Et Pourtant !

Là…

…Tout s’éteint dans le silence, plus d’écho, plus…

[........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................]

…Et de derrière les paupières ça revient, par flash, par danse, ça revient et plus fort plus fort tout revient
Là !

Parce que t’as vu des guns dans ta vie parce que les mots ne sont que des images, des sons, des sensations, parce que les victuailles ne sont que des pleins alors que tu vides
tu vides de toi en t’emplissant de toi plus lumineux, plus grand.

Tu vides et c’est plein, c’est plein parce que toi tu es
c’est plein parce que les larmes veulent parfois sortir, que les rires sont là, aussi
Et que tendresse ce n’est pas qu’un mot, non, c’est plusieurs, c’est nombre tendresse, ça croit et se multiplie, ça danse dans l’air, ça sarabande tout autour de nous, et ça luit, ça braises comme un brasier d’étoiles, de soleils.
Et cette chaleur vient en nous, ça peut entrer par les mains, ça peut entrer par les yeux, ça peut entrer parce que ça veut entrer,
Et,
S’installer… c’est comment quand ça s’installe la chaleur et la tendresse, c’est comment ?
ça bruisse ? en se glissant partout ?
ça bruine ? comme un doux crachin d’été ? inondant tout doux doucement mais inexorablement comme sait le faire la nature, notre nature, ta nature.
Et c’est comment quand c’est installé ? que partout bruisse et bruine ? que partout chaleur et tendresse ?
Des images nouvelles, des sons neufs, des sensations peuvent émerger quand on est différent, tout est différent quand on est différent, sans même avoir besoin d’y penser…

La roue dans les vagues, c’est un lieu ailleurs mais pas seulement, c’est un lieu recherche
c’est là que ça tourne sans cesse, c’est là qu’on croise, qu’on se croise, qu’on sait qu’on ne sait pas, on est juste, on est juste parce que là ailleurs et là.
C’est là que commence la route, la route dans les vagues, c’est là qu’avancer c’est être comme l’eau, comme la vague, les vagues, comme dans un flux avant le reflux, comme avancer par vagues, laissant le temps d’avancer, il y a de grandes vagues autant que de petites, comme ainsi nos pas.
nos pas s’avancer trop vite, car c’est s’avancer, c’est avancer, et quand on avance on change, l’environnement change, nos sensations, nos images, les sons, tout change et nous. et nous.

Et c’est comme nos pas, c’est quand on croit qu’on est arrivé, que ça commence, que ça commence, tout commence… et continue…

Car tout ce qui commence ne fait que continuer d’être.