Entrepreneurs, investissez dans le travail, reposez-vous !

Publié le 08 janvier 2012 par Youssef Rahoui

J’avais programmé la publication de cet article pour la fin de l’année 2011, mais cela n’a pas fonctionné. Je le publie en l’état.

À la veille d’un départ en vacances de deux semaines, j’ai pensé qu’il ne serait peut-être pas inutile d’aborder le sujet du repos de l’entrepreneur. Madmagz a deux ans, mais cela fait trois ans et demi que je l’ai entrepris (l’avant lancement a été très laborieux : apprentissage) : j’ai donc deux ou trois idées sur le sujet.

Connais-toi toi-même

Quand on passe du salariat à l’entrepreneuriat, on connaît généralement une période de flottement quant à la gestion de son temps. L’entreprise fournit un moule : horaires, temps de pause, périodes de congés, etc. Entrepreneur, on se retrouve livré à soi-même. Du coup, les premiers temps sont décousus. Puis on trouve son rythme, qui n’est pas nécessairement celui que l’on vous a imposé durant des années.

À chacun sa formule, mais l’entrepreneuriat, c’est déjà une opportunité unique de réfléchir à la façon dont on souhaite organiser son travail (et donc son repos, car personne ne travaille non stop) pour le meilleur résultat possible.

Des journées structurées

Je suis un control freak : je déteste subir les situations, sentir qu’elles m’échappent, que je suis « à tous vents ». Mes journées sont donc planifiées. Voici une journée type/idéale :

  • 5h30-7h : veille (je suis du matin, je me lève à 5h sans réveil, frais comme un gardon : je réveille le réveil en quelque sorte, comme dirait Chuck)
  • 7h-7h30 : pause
  • 7h30-8h : organisation de mes taches et de celles de l’équipe
  • 8h-9h : revue du travail de l’équipe + diverses relances e-mails
  • 9h-9h15 : analyse des stats du site
  • 9h15-10h : calls équipe (on est en télétravail)
  • 10h-12h : rendez-vous ou travail
  • 12h-14h : pause (dont sieste, à défaut de laquelle je suis improductif, c’est pourquoi je fuis les déjeuners d’affaires)
  • 14h-16h : marketing/business/communication
  • 16h-17h : revue du travail de l’équipe et des prestataires
  • 17h-19h : gestion de projet, specs, etc.
  • 19h-19h30 : réseaux sociaux, etc.
  • 19h30-21h : pause
  • 21h-23h : blogging et réseaux sociaux.

Je suis sensiblement plus efficace ainsi et, autre avantage, l’équipe sent que c’est organisé et travaille mieux. Ceci est vrai pour moi : à chacun de trouver la formule, mais je croirais difficilement qu’on puisse être performant pour son entreprise – donc pas seulement pour soi mais pour son équipe, ses partenaires, ses associés, etc. –  sans un minimum d’organisation de son temps.

Qui veut aller loin ménage sa monture

Le bien le plus précieux de l’entrepreneur, c’est je crois son énergie. Sans énergie, on entreprend moins de choses car tout vous paraît une montagne, on se relève plus difficilement, on prend de mauvaise décisions car l’on ne va pas au fond des choses, on joue petit-bras car on ne se sent pas la force de triompher des obstacles, etc. Et puis aussi, l’énergie est communicative, elle recharge les autres ; c’est la moitié du charisme.

À cette importance fondamentale de l’énergie, il faut ajouter que l’entrepreneuriat, contrairement à ce que les success stories de TechCrunch et consorts rapportent, c’est une course de fonds. Il faut tenir. Jour après jour. Hauts ou bas. De là l’importance du repos, qui permet de recharger ses batteries, de prendre du recul, de la hauteur, et de revenir renouvelé et frais.

Là aussi, à chacun sa recette. Pour ma part, j’ai besoin d’un jour de repos par semaine, durant lequel je ne fais pas d’Internet. J’ai besoin de partir trois fois par an à la mer et au soleil : l’hiver (deux semaines), le printemps (une) et l’été (une).

Sur ce, bonnes fêtes et… bonnes vacances !