Michel Onfray analyse Camus

Publié le 09 janvier 2012 par Jpryf1

Je viens de terminer la lecturedu dernier ouvrage de Michel Onfray paru fin 2011 chez Flammarion : L’ordre libertaire : La vie philosphique d’Albert Camus. C’est unvolumineux livre de prés de six cent pages qui analysent les idées philosophiquesetn politiques d’Albert Camus mais qui revient aussi sur sa vie car,précisément c’est là, dans cette vie d’enfant pauvre du quartier Belcourt aAlger, que se situent les quelques vérités élementaires sur lesquelles Camus abâti sa pensée et sa vie.Tout ne m’ a pas passionné etj’ai quelques fois décroché lorsque l’auteur analysait  des thèse de philosophes avec, hélàs, lejargon qui va avec et dont Albert Camus s’est d’ailleurs toujours éloigné,utilisant, lui, un langage simple,clair et beau.On trouve d’abord dans ce livrele rappel fort bien venu des trois grandes fidélité d’Albert Camus :-fidélité aux leçons d’un pèrequ’il n’ a pas connu (tué à la guerre juste après sa naissance) mais qui luiont été transmises par la mémoire familiale : lutte déterminée contre lapeine de mort et contre la violence dans la guerre. « Un homme ças’empêche…. »-fidélité à la mère et auxhumbles aux pauvres que représentait cette femme presque muette, illétrée.-fidélité à son pays l’Algérie eta sa lumière qui lui a fait dire malgré la misère,malgré la maladie : ouià la vie et non aux pulsions de mort et qui a fait que Camus n’a jamais vécudans le ressentiment net dans l’envie. Quant on a connu les sensationsmerveilleuses qu’il évoque dans Noces a Tipasa on a que faire des petitesmesquineries de la vie intellectuelle de Saint germain des Prés.Il y a aussi dans ce livrel’analyse claire et impitoyable de l’attitude de Sartre et des Sartriens,c'est-à-dire d’une grande partie des inttellectuels de l’époque, qui ont condamnétrès injustement Camus qui n’était pas selon eux un philosophe et qui n’étaitqu’un petit « blanc » d’Algérie hostile a l’indépendance.Et il y a tout au long de la viede Camus ce refus obstiné de la violence et de la mort pour justifier quelquesprojets que ce soit et cette leçon est toujours d’actualité contre tous lesterrorismes dont même l’objectif noble est souillé par la violence. Sur cepoint on est heureux d’être du côté de Camus et contre Sartre et sa bande quiont justifié tant de crimes !Michel Onfray fait justice de cesaccusations et il est hors de doute qu’aujourd’hui Albert Camus est celui quiavait raison et que l’on relit encore, partout dans le monde, alors que Sartres’est trompé gravement sur presque tout et qu’il est devenu illisible.