Apprenons A Lire Les Sondages

Publié le 09 janvier 2012 par Sagephilippe @philippesage

Ah Balladur !
Et Delors …
Et ce pauvre Jospin.
Tu t’en souviens ?
Quelle gifle !
De fait, c’est devenu un sport national, n’est-ce pas... On prend comme plaisir, jouissance, à vilipender les sondagiers. On en dit pis que pendre. Mais avec une telle mauvaise foi… Et, une grande, immense, hypocrisie... Car qui sont les plus gros consommateurs de %, de fourchettes, d’estimations ? Eh bien le politique, aussi le journaliste, le médiatique. C’est leur came. Sans cette litanie de chiffres, ils sont perdus, cadavres à la renverse.
Quant au citoyen, ce mouton, ce vulgaire, il braie à n’en plus pouvoir. Les sondages, qu’il dit, faut pas les lire, rien ! C’est truquerie, enculerie et compagnie. Ah, tu as tort, citoyen. Et ô combien ! C’est bien plus sérieux et pervers que tu ne le crois et penses, cette affaire. Et ça se goure moins, bien moins que tu ne le prétends. Oublie ton Jospin, refais donc le chemin, et tu verras bien, s’il ne fut pas, à chaque fois annoncé, le vainqueur final.
Oui, je le répète et maintiens, ni de Gaulle, ni Pompidou, ni Giscard, ni Mitterrand, ni Chirac et ni Sarkozy ne furent des présidents tombés des nues ; tous ils étaient inscrits dans les courbes sondagières. Sauf que, ça n’est point dans celles de janvier (je cause de second tour) que tu les trouveras, ni même de février (encore que, Sarkozy l’avait remporté le match, et les doigts dans le nez, dès le 14 janvier 2007) mais celles d’avril, et plus encore de mai. Et là, tu verras bien que jamais ils ne se sont plantés, les sondagiers. Quoi que tu dises, quoi que tu braies.
Ah, il faudrait pétitionner, manifester, gueuler, pour qu’on les abrogeât. Qu’on nous débarrassât, à tout jamais, de ces fossoyeurs de la démocratie, que sont les instituts de sondages. Meilleurs alliés du système. Et du foutu vote utile. Ce vote à la noix. Ce vote de poltrons. Soit : de ceux qui ne veulent pas du changement, du vrai. Bobos de droite comme de gauche. Alliés objectifs des partis dominants contre les intérêts du peuple. Blanc bonnet et bonnet blanc.
Mais puisqu’ils existent, et que chacun, à sa façon, s’en accommode, on ne saurait les ignorer, les mépriser, les sous-estimer, ces sondages à la con. Encore faut-il savoir les lire.
La première des règles étant de faire fi de toute projection de second tour. Tant que le premier n’a pas rendu son verdict, c’est sans valeur. D’autant plus en janvier. Tu peux péter les scores, à 54%, si tu passes pas le premier tour le 22 avril prochain, t’auras l’air fin, mon coco !
Avant le second tour, citoyen, journaliste, politique, etc., il y a un premier tour. Et dans icelui, un rapport de forces. Or, vois-tu, en ce début d’année 2012, il n’est pas favorable à la « gauche ». Et la question est la suivante : cela va-t-il en l’état rester, ou bien alors, positivement évoluer ?
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