Splice

Publié le 12 janvier 2012 par Olivier Walmacq

Genre: la science fait encore des ravages.

Durée: 1h47.

Année: 2010.

L'histoire: Clive et Elsa sont un couple de scientifiques, travaillant sur des créatures, dont l'ADN correspond à plusieurs animaux. Malgré leur hiérarchie, ils combinent l'ADN des animaux avec ceux d'un humain. Un être hybride ne tarde pas à venir au monde...

La critique de Borat

On connaît Vincenzo Natali pour Cube, mais depuis quelques années, ses films (Cypher et Nothing) sont passés inaperçus.
Et cela aurait pu être le cas pour Splice (ancien Hybrid). Un projet tournant autour du clonage, qui a eu du mal à se financer.
Malgré la présence d'acteurs connus et confirmés, comme Adrien Brody et Sarah Polley; il faudra que Gaumont, Joel Silver (via sa boîte Dark Castle) et Guillermo del Toro arrivent, pour que le film se fasse.
Après divers passages remarqués dans des festivals (Sundance, Sitges, Gerardmer), Splice sort enfin.

Le film se concentre sur le couple de scientifiques, formé par Brody et Polley. On les voit au travail, à la maison... mais leurs ambitions vont aller trop loin.
En créant Dren (le nom, qu'ils ont donnés à l'être hybride), ils vont tomber dans une spirale infernale. Elle ne voulait pas supporter une grossesse. Lui n'était pas vraiment préparé à être père.
Natali insère alors Dren à tout cela. Si en étant petite, elle est complice avec sa "mère"; adulte, elle se rapproche un peu trop du "papa" et plus si affinité.

Un aspect assez malsain, mais bien trouvé. De plus, cela démontre la fiabilité du couple ou non au fil des années.
A noter, ils travaillent également sur les créatures de départ. Ce qui se passera sur ces dernières aura des conséquences sur Dren.
La créature, mi humaine mi animal, donne lieu à un mélange de maquillage et de SFX saisissant. Delphine Chanéac est exceptionnelle dans ce rôle exigeant une certaine animosité. Brody et Polley sont tout aussi bons.

Après l'éducation plus ou moins catastrophique (les 2 ne savent pas y faire), la créature passe au stade supérieur. Le dernier quart d'heure est assez haletant, Dren passant à l'action de façon percutante.
C'est d'ailleurs là, que l'on passe réelement au film d'horreur. Mais je n'en dévoilerai pas plus. Vincenzo Natali montre les dérives de la science, capable de faire n'importe quelle connerie pour trouver des remèdes, et surtout pour ramasser le pactole. On sent également une influence vers David Cronenberg via La mouche.

Un film fantastique intriguant et percutant sur les apprentis sorciers.

Note:17,5/20