The Field ‘ From Here We Go Sublime

Publié le 16 janvier 2012 par Heepro Music @heepro

Alors qu’en 2011 il a, à nouveau, signé l’un des meilleures productions électroniques et l’un des meilleurs albums de l’année tout court, revenons sur le premier de ses trois LP, un certain From Here We Go Sublime, dont le titre permet de comprendre tout l’intérêt de s’y arrêter.
Sorti en 2007, le premier album du Suédois Axel Willner pose déjà des bases énormes d’une carrière qui dès lors ne pourra être que grandiose (pour ne pas dire sublime…).
Pour mieux cerner son univers, prenons tout de même le temps de jeter un œil sur le titre choisi pour son dernier album en date : Looping State Of Mind. Il s’agit évidemment d’un postulat ou d’une déclaration d’intentions pour ceux qui le découvrent en ce moment, ou alors de la plus efficace façon d’assumer son attrait particulier pour l’utilisation de loops (ou boucles) dans ses constructions musicales.
Retour à l’œuvre initiale, point de départ de The Field. Depuis 2007, le ressenti sur son œuvre n’a pas bougé d’un pouce, et ce serait même accentué. Ce qui semblerait presque étonnant, voire paradoxal quand on écoute sa musique, tellement répétitive qu’elle se devrait de finir par lasser tout auditeur. Mais c’est tout l’effet inverse. Quand la langueur finit par faire place à une certaine jouissance, quasiment celle d’une transe.
Si le rythme se poursuit, un nouvel opus arrivera en 2013. En attendant, les trois albums de The Field se suivent, se ressemblent, se distinguent, empruntant un même chemin pour aller vers des directions différentes (à moins que ce ne soit le contraire…). Avec, pour l’instant, une envie de simplicité, à l’image des trois pochettes similaires (seuls la couleur de la police change, ainsi que le titre de l’album bien sûr, sur un fond toujours immaculé).
En dix chapitres, From Here We Go Sublime se déploie vertigineusement, sans aucun passage à vide, et avec des moments plus sublimes que d’autres. Ainsi, les pièces maîtresses à mon goût sont « A paw in my face », « The little heart beats so fast », « Everday », « Silent » et « Mobilia » (qui me fait beaucoup penser à « Streets of Philadelphia » de Bruce Springsteen).

(in heepro.wordpress.com, le 16/01/2012)