Barack Obama et le NDAA

Publié le 17 janvier 2012 par Edgar @edgarpoe

Obama a signé récemment une loi autorisant l'armée américaine à détenir sans procès tout américain soupçonné de terrorisme (lire ici, ou là, en anglais, sur le NDAA - National Defense Authorization Act).

Les défenseurs d'Obama expliquent qu'il était obligé de signer : ce texte - qu'il ne pouvait juridiquement que rejeter en bloc et pas par morceaux -comprenant aussi des mesures budgétaires indispensables.

Mais deux généraux quatre étoiles à la retraite avaient appelé Obama, dans le New York Times, à opposer son veto, titrant leur article Guantanamo Forever.

Obama n'a pas voulu passer pour un faible probablement, en prenant une décision qui le fait passer pour un chef de guerre, à moindre frais que d'attaquer l'Iran.

Difficile de juger de l'extérieur. L'histoire en dit cependant long sur la force du complexe militaire américain - et en même temps sur sa fragilité, révélée par l'opposition publique de deux gradés, mais aussi par la plainte déposée par un journaliste contre Obama.

Pendant ce temps, je n'ai pas l'impression que la presse française ait beacoup évoqué ce sujet.

Mon idée est que l'élite française s'est habituée à un raisonnement de type adhésion à l'UE = garantie américaine = protection des libertés.

Mais si les Etats-Unis ne sont plus garants des libertés, il faut tout reprendre à zéro. Et ça c'est fatigant. Donc la chose n'existe pas.

Preuve que la réalité c'est compliqué, deux médias ont abordé le sujet récemment : la règle du jeu, la revue de BHL, et le site d'Egalité et réconciliation (titrant plus que bêtement "Obama surpasse Hitler").