Présidentielles : Vers une drôle d'élection ?

Publié le 17 janvier 2012 par Cajj

(réflexion)


D'après les fondamentaux d'une élection présidentielle c'est-à-dire en raison du chômage et au regard de la faible cote de confiance du Président de la République, Nicolas Sarkozy s'avance vers une défaite inéluctable. Inéluctable, vraiment ? Telle est ma conviction, mais je confesse avoir l'ombre d'un doute.
Sondages : où en est vraiment le candidat Sarkozy?
Avec un 56% contre 44% pour François Hollande, l'affaire est très mal engagée. Mais…
Mais, le candidat Sarkozy a engagé une dynamique positive. Ce nouvel élan lui a permis de remontée de 39,5% à 44% des intentions de vote pour le second tour en 3 mois. Si les sondages sont imprécis dans l'étalonnement des niveaux, ils ont toujours vu le sens des courbes. A ce rythme celle de Hollande pourrait croiser celle de Sarkozy avant l'élection présidentielle au bénéfice du sortant.
Pourquoi je ne crois pas en la victoire de Sarkozy
Certes, le redressement est là. Mais le niveau du candidat Sarkozy reste faible. Aussi peut-on considérer qu'il s'agit d'un rééquilibrage technique, aucune élection ne s'étant jouée au-delà du 55,8%-44,2% infligé à Mitterrand par de Gaulle. Cela reste le record des affrontements droite-gauche.
Ajoutons que François Hollande connait une panne de campagne ; il ne pourra qu'être meilleur à l'avenir.
Pourquoi je me trompe peut-être
D'abord, constatons aujourd'hui une fluidité des électorats qui s'accélère. Devant l'échec répété de la gauche socialiste et de la droite républicaine et centriste, l'électeur ne croit plus à grand chose. Si Sarkozy est bas, constatons que le niveau cumulé de la gauche est très bas également.
La crise symbolisée par la perte du AAA a deux conséquences. La première est de démolir les espérances et promesses de gauche, car désormais, plus rien n'est possible. Dans un tel contexte, on peut s'interroger sur le report à gauche en faveur d'un François Hollande au programme socialement atrophié. La seconde c'est le réflexe du capitaine dans la tempête, et le réflexe de survie qui veut qu'on ne change d'équipe dans cette tempête. J'avoue avoir longtemps regarder avec un scepticisme sévère un tel argument (n'est-ce pas chers lecteurs et internautes). Je concevais que la tempête était bien trop faible pour ne pas changer une équipe qui perd ; la perte du AAA change le cours des choses ; non seulement l'Etat est au bord du gouffre mais maintenant plus personne ne peut le nier.
La somme de ces deux conséquences, l'absence d'espérance à gauche et une tempête qui prend l'allure d'une vraie dévastation, est vraisemblablement en train de bouleverser les cartes traditionnelles de l'élection présidentielle. En tous les cas, mes propres repères vacillent.
cajj