Un bon moyen de s’attirer de nouveaux lecteurs. En effet, rentrer dans le jeu permettra d’être répertorié dans la liste correspondant au hashtag en question, et donc d’accroître de façon significative sa visibilité auprès d’une grande majorité de twittos. D’autre part, il s’agit également d’un bon prétexte et de tweets tout prêts, pour ceux qui n’ont pas grand-chose à dire La transplantation d’un « imaginaire de la réalité » sur un espace virtuel. En effet, donner une visibilité et une existence aux jours de la semaine sur un réseau social qui promeut l’instantanéité et la course aux informations ultrarapides, permet de recréer une dimension familière et tangible, des points de repères afin de rendre l’espace plus « habitable ». Ces « rituels » au sens ethnologique du terme témoignent peut être d’une perte de repères spacio-temporels dans une univers où tout n’est que vecteur, car on assiste véritablement à une mise en lumière de l’objet le plus banal et invisible de notre quotidien : le jour de la semaine. Honnêtement, qui pense aux jours de la semaine et agit en conséquence en associant une manière de penser ou un type d’action à une journée ? Comme le rappelle très justement Daniel Fabre dans « Le rite et ses raisons » (Terrain revues) « Alors même que l'effacement d'une institution, ou plutôt sa transformation, formelle et fonctionnelle, se réalise, les rites qui la prennent pour cadre se trouvent à la fois exaltés et infléchis. ».Ainsi nous voilà réinjectant des particules de réalité dans un univers virtuel, afin de recréer facticement une cyclicité, un temps dans l’atemporel, et un espace dans l’immatériel.
Twitter, ou l’architexte garant de notre humanité ?