Le cerveau trop optimiste ?

Publié le 20 janvier 2012 par Laurence Roux-Fouillet

Un récent article paru dans Le Figaro* relate les conclusions des travaux menés par Tali Sharot, professeur en neurosciences et psychologie à l'University College de Londres, qui a mis en évidence chez l'Homme un "biais de l'optimisme" : nous aurions tendance à surestimer la survenue d'événements positifs dans notre vie. Une "tendance lourde", puisqu'elle est partagée par 80% des êtres humains. Plus une personne s'avère optimiste, et plus les régions cérébrales impliquées dans les émotions et la motivation vont s'activer exagérément. Une véritable opportunité pour l'espèce humaine : "L'espoir apaise l'esprit, diminue le stress et améliore la santé physique", reconnaît la scientifique.
Alors, s'il nous arrive paradoxalement d'être pessimistes quant à la situation économique du pays ou l'avenir du monde, nous croyons en nos chances de réussite, ce qui s'avère "un formidable moteur pour l'espèce humaine, car trop de réalisme bloquerait l'initiative". Toutefois, pour ne pas tomber dans le piège des faux espoirs et de la déconvenue, il convient de développer une approche "raisonnablement optimiste" de ce que nous entreprenons, en réalisant que seuls les efforts soutenus, parfois mêmes difficiles, produisent des résultats progressifs et modérés, plutôt que des changements importants. Personne n'a de baguette magique...
* d'après l'article de Damien Mascret, Le Figaro, 31 décembre 2011