Hollande en vie

Publié le 22 janvier 2012 par La Bienveillante @Ema_Dellorto

Ça a mal commencé quand une personne que je présume socialiste a traité le type du service d'ordre qui nous empêchait de rejoindre la foule massée dans le Hall 2 du Parc d'Expositions du Bourget de « Kapo ».

J'ai moi-même en retour insulté le présumé socialiste pour utiliser de tels mots, mais après tout, c'est leur persévérance qui nous a permis de rentrer alors que le type du service d'ordre nous promettait une fin à la Furiani.

Puis Coluche, le sketch, passe, sous les applaudissements de 25 000 personnes et je prends conscience à ce moment-même que je ne vais vraisemblablement pas pouvoir fumer pendant quelques heures.

Déjà mon incapacité à tirer ma larme quand on évoque Jean Jaurès m'afflige.

Ca fait petit, comme lieu, pour mettre autant de monde.

On dirait un concert de Johnny dont le système de billetterie aurait merdé.

L'oratrice actuelle, une petite fille qui dirait sa récitation... « un moment de chaleur et de fête ».

Yannick. J'espère qu'il ne va pas chanter « Destination ailleurs », pourtant ma chanson préférée de son répertoire. Mais qui passerait mal dans une élection marquée par le repli identitaire.

Des gens tapent aux portes pour rentrer. J'ai vu La liste de Schindler il y a quelques jours.

Il parle, Holande, mais je ne sais pas entendre les discours politiques.

Je suis venue pour l'enthousiasme, je crois, n'ayant pas d'étalon-or pour en juger, qu'il y en a.

"Présider, c'est prendre des décisions difficiles". 

J'entends mal le reste, j'entends mal quelles seront ces décisions difficiles, où aura lieu la coupe budgétaire ? Vais-je y perdre ?

Un passage où un candidat explique son rapport à la gauche, ses parents, qu'il salue, ce qu'il a fait, cris et défoulements.

Des mots surnagent, un corps suspendu au bout d'une corde, les Nazis, les stock-options et en bout de course les primaires.

Hourras.

Les applaudissements, le plaisir, lorsqu'il évoque la séparation des banques d'affaires et des banques de dépôt, je veux dire ce n'est pas un but qui a été marqué, ni un solo de guitare, des gens tapent des pieds parce qu'on leur promet la séparation des banques d'affaires et des banques de dépôt, cela n'est-il pas touchant ?

Il me vide sur place, le poing levé, sa voix s'épuise, la politique est un sport d'endurance.

Effort de compétitivité, de justice sociale, tous les détails viendront jeudi.

Combien de patrons de PME dans l'assistance ? On les aidera, même s'ils nous tournent le dos.

C'est la fin, c'est un beau sourire. 

Ca a continué. Le plafonds du livret A sera relevé. Doublé. Il en dit. Multipliera par 5 les sanctions contre les communes qui ne construisent pas de logements sociaux. L'insécurité est une injustice sociale. 

J'y crois de plus en plus. Dit platement. Vécu intensément.

Il virevolte, des banlieues à l'Allemagne, des fraudeurs fiscaux aux hôpitaux, mais ne zig-zaguera pas.

Diviser par 2 le nombre de gens qui sortent du système scolaire à la fin du quinquennat.

Je répète, ça me plaît, François, tu me plais.