Le livre numérique aura-t-il une odeur ?

Par Ebouquin

“J’aime l’odeur du livre papier ». Combien de fois cette position (totalement subjective) a pu être opposée au développement du livre numérique ? En faire le décompte (et l’utilisation de ses variantes, « le toucher du papier ») aurait peut-être permis d’alimenter un blog à lui seul. Alors certes, le livre numérique n’a pas d’odeur si ce n’est celle de son Kindle, sa liseuse ou bien celle de la housse de son iPad. Pourtant, cette situation va peut-être changer…

Un récent projet Kickstarter pourrait bien concrétiser la chose. Olly est un diffuseur de senteurs, qui connecté à Internet, notifie à l’utilisateur les nouveautés sur les réseaux sociaux ou sites web favoris. Toutes sortes d’événements peuvent être configurés à travers une application web qui se connectera sur un grand nombre de services. L’utilisateur peut aussi ajouter d’autres senteurs en insérant un nouveau module dans le périphérique. Au lieu de la notification sonore (ou visuel), le signalement sera diffus, plus ou moins dense, suivant le volume ou l’importance de l’information.

À partir de cet outil, on peut tout à fait imaginer que l’achat d’un nouveau livre numérique chez un distributeur déclenche la diffusion d’une senteur. Pour certains, cela se ferait à l’ouverture de l’ebook, les metadatas incluses dans le fichier activant le dispositif (pas de surprise pour l’odeur des romans à l’eau de rose). L’auteur pourrait même programmer la diffusion de la senteur directement dans son récit ou bien que le livre numérique se rappelle au lecteur par l’odeur. Le projet de Foundry a tout pour donner une odeur au livre numérique… En tout cas, avant même que le livre numérique ait son odeur, Olly donnera une odeur à Twitter, Facebook, à un blog… une odeur du web (à consommer avec modération).