La place de la femme au PS

Publié le 24 janvier 2012 par Marius

Elles s’appellent Ségolène, Nadia, Anne, Martine. Elles ont toutes de beaux parcours dans l’appareil socialiste. La première est connue de tous. Elle a défendu avec pugnacité les idées sociales pour le poste suprême. Elle a chuté par défaut de 3% des voix…mais son parcours est en tout point honorable.

Les difficultés rencontrées en cours de campagne trouvent leurs origines, en grande partie, au sein même du PS. Souvenez-vous des attaques incessantes et appuyées des « camarades »

Aujourd'hui, comme d'autres, elle souffre du manque de reconnaissance de la part de ceux et celles qui lui ont confié les missions passées et présentes.

Martine AUBRY a pris le PS avec la volonté de féminiser ce vieux partis. L’objectif était de trouver (enfin) la parité au sein des territoires et de l'appareil. Mission ardue.

A Toulouse, comme ailleurs, le sujet est brûlant ; il impose de limiter les cumuls de mandats pour donner (enfin) la possibilité à une nouvelle génération de candidates à s'exprimer.

Le cumul des mandats électifs de notre bon maire devait cesser ; dans son esprit, visiblement, il s'agissait plus d'une "délégation" offerte à une proche que d'un détachement total et irrévocable du mandat de Député. Accroché à des prérogatives quelques peu dépassées ce dernier a donc souhaité imposer "sa" candidate. Mais cette stratégie a fait long feu...dans les urnes.

Les bisbilles des deux candidates potentielles dans la 9eme circonscription de la Haute Garonne entre l'adjointe au maire de Toulouse (proche de ce dernier), et la jeune conseillère régionale (proche d'Izard) se termineront mal. En effet, faute de concilier au niveau local, l'arbitrage aura  lieu devant les instances nationales du PS. Une sentence sans appel qui offrira l'opportunité à la direction du PS de parachuter l'un des siens. 

Le conseillé général de Seine Saint Denis, Christophe BORGEL, membre du comité d’investiture du PS à SOLFERINO c’est donc "auto-proclamé" candidat dans la 9éme de la Haute Garonne.Un parachute de haut vol!

Est-ce un hasard ? L’on peut émettre quelques doutes.

Le PS vit des périodes délicates ; la succession des affaires dans les fédérations les plus éloignées (le vrai Nord et le vrai Sud) pourrait avoir poussé Martine Aubry à valider  cette décision afin de constituer un contrôle discret d’une des plus vieilles fédérations régionales. Selon un  principe aussi vieux que la politique : la confiance n’exclue pas le contrôle…

Pour caricaturer, à Paris  l’on préfère plonger un fringuant alligator dans le marais ou croupissent quelques nuisibles…plutôt que plonger une jeune vierge dans ce biotope .

L’on peut cependant s’accorder sur le manque de diplomatie concernant ces diverses ambassadrices du PS qui, toutes à leurs niveaux, sont  écartées sans ménagement du militantisme actif.

Voir François HOLLANDE au Bourget, établir un historique du PS et négliger volontairement la candidate du dernier combat présidentiel est symptomatique de sa personnalité. C’est, en tout cas, la signature d’un esprit fragile qui ne sait comment sortir d’une tranche de vie personnelle et préfère, tel l'autruche, enfouir un passé récent pour mieux rebondir dans un futur que nous lui souhaitons plus vif et plus ardent.

Voir,par ailleurs,  les ténors locaux (Pierre Cohen et Pierre Izard) s’incliner avec autant de détachement devant la décision de Solférino revêt également d'une absence de caractère ou de  quelques insondables fragilités. Certes, nous pouvons imaginer que ce silence trouve son origine ailleurs que dans des alcôves. Mais l'absence de soutien est illustratif des difficultés envers l'appareil politique féminin.  Les manières sont  brutales pour des intéressées qui n'en demandaient pas tant. 

Souhaitons que très rapidement ces attitudes évoluent car les électrices sont encore libres de leurs choix tant au niveau de la présidentielle qu'au niveau des législatives...et ça pourrait faire mal dans les urnes !