Confidences d’une minijupe ou miniskirt en V.O

Publié le 24 janvier 2012 par Regent's Park

Interview de la créatrice britannique Mary Quant (2009)

Alors que vous vous apprêtez, you girls, à vous battre à coups de cintres de soldes pour acquérir une de mes consoeurs ou moi-même, vous ne savez même pas précisément qui nous sommes. Et pourtant, nous, miniskirts, avons fait notre entrée dans les penderies de vos grands-mères, au plus tôt au beau milieu des fifties. Vous n’avez peut-être même jamais remarqué notre petit accent anglais. Normal ! Nous n’avons pas besoin de dire quoi que ce soit pour attirer les regards. Notre rôle est de mettre en valeur vos jambes et votre taille, tout en vous accompagnant dans vos mouvements d’urbaines pressées. Car les premières miniskirts se sont popularisées dans le Swinging London des sixties, quand les filles couraient à grandes enjambées pour attraper leur bus, oui, le mythique double-decker rouge…

Des générations de minijupes se sont succédées mais pas un pli que nous nous ressemblons toutes. Evasées ou droites, culminant à dix centimètres sous vos fesses, nous avons une seule mission : vous sublimer. Nous devons notre succès à la créatrice britannique Mary Quant, née au Pays de Galles en 1934. Il y a 3 ans, la minirobe noire Banana Split dessinée par Mary herself a joué les cover-girls sur un timbre de la Royal Mail… C’est en Mary Quant que le monde de la mode voit surtout notre mère, parce qu’elle nous a rendues célèbres mais surtout nous a baptisées “miniskirts” en hommage à sa voiture préférée, la Mini !

Alors, la prochaine fois, que vous choisirez une minijupe dans un magasin, dites-vous bien que c’est un petit morceau d’histoire British que vous tenez dans vos mains. Et si en portant une mini, vous vous dirigez ensuite vers votre Mini, c’est que vous êtes, peut-être sans le savoir, une vraie fan des sixties !

F.A