DÉONTOLOGIE MÉDICALE sur le web: L’Ordre des médecins publie son Livre blanc – CNOM

Publié le 27 janvier 2012 par Santelog @santelog

5 propositions, viennent compléter les précédentes recommandations publiées en mai 2008 par l'Ordre national des médecins qui publie un nouveau Livre Blanc pour la déontologie médicale sur le web, tout en encourageant les médecins à plus de participation à ce nouveau média. Des règles adapté au web qui évolue vers de nouveaux usages, comme le téléconseil par exemple, par téléphone ou par courriel pour un patient habituellement suivi.


Devant les nouveaux usages d'Internet, le Cnom engager les médecins à renforcer leur présence sur le web et accompagner les usages déontologiques des réseaux sociaux numériques. Il rappelle l'importance de la certification des sites santé- comme le Hon Code- destiné à orienter le public vers des sources fiables d'information. La Haute Autorité de Santé a choisi d'utiliser les critères retenus par la fondation Health On the Net. Néanmoins, le Cnom souligne que cette démarche de certification a montré ses limites à la fois parce qu'elle reste méconnue du public et parce que des sites de qualité ne jugent pas nécessaire de l'adopter alors que d'autres sites, aux pratiques parfois contestables, peuvent arborer le logo Hon-Code.


Il traite également le cas du téléconseil en santé dont l'exercice devrait, selon le Cnom, donner lieu à une réglementation sanitaire et à des obligations spécifiques.


La participation des médecins aux blogs est encouragée, qu'elle soit l'occasion de communiquer avec des patients ou pour partager, avec d'autres médecins, ses expériences de vie professionnelle . Tout comme la présentation de son activité. Aujourd'hui, seuls 11 % des généralistes français présentent leur activité sur le web vs 96 % en Finlande et 28% pour la moyenne européenne.


Le web, un outil d'amélioration de la relation patients-médecins : Alors que la recherche d'informations sur le web santé, de la part du public se fait le plus souvent pour compléter ou mieux comprendre les informations déjà données par le médecin sur une maladie, des symptômes, un diagnostic, et non pour vérifier les propos du médecin (seulement 10% des recherches), 30% des utilisateurs conservent l'impression que leur médecin réagirait négativement s'ils discutaient avec lui de leurs recherches. A partir de là, l'utilisation du web santé ne doit pas être vue comme une pratique de substitution de la consultation ou du conseil médical, mais comme une contribution à l'amélioration de la qualité de la relation patients-médecins, explique le CNOM. Les patients déclarent ainsi que le rôle d'Internet dans la relation patients-médecins, pourrait se confirmer


si ces derniers créaient leurs propres blogs ou sites. 38% des Français se déclareraient prêts à se connecter sur le blog de leur médecin.


 


Attention aux informations publiées : La vulgarisation de connaissances scientifiques et médicales est utile et nécessaire pour informer le public, reconnaît le Cnom, mais les médecins doivent avoir le souci des répercussions de leurs propos auprès du public, « notamment en évitant de divulguer et encore plus de promouvoir des thérapeutiques, procédés ou techniques non éprouvés ».


Le téléconseil en ligne ouvert comme prestation par le secteur marchand n'entre pas dans


le champ de la définition légale de la télémédecine: Face à l'essor des offres de conseils médicaux, personnalisés, délivrés par téléphone ou via internet, le Cnom précise que si ces conseils représentent une prestation médicale, ils ne sont que des avis qui ne remplacent en aucun cas des consultations médicales, même s'ils engagent clairement la responsabilité du médecin qui les donne.


Tout en invitant les médecins à investir plus largement le web, le Cnom souligne par ces 5 recommandations quelles sont leurs responsabilités, professionnelles et humanistes, dès lors qu'ils participent à des médias en ligne :


-   Mettre le web au service de la relation médecins-patients


-   Contribuer a la production de l'information en santé


-   Faire un usage responsable des médias sociaux numériques


-   Définir le cadre d'exercice du téléconseil


-   Reconnaître l'acte de conseil par téléphone ou par courriel pour un patient habituellement suivi


Enfin, le CNOM devrait prolonger sa réflexion éthique et déontologique en organisant et en animant prochainement un Colloque sur ces nouvelles pratiques de l'information.


 


Source : CNOM Livre blanc : déontologie médicale sur le web


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