On vous parle d’élimination et de détox ? Essayez les infusions coréennes !

Publié le 27 janvier 2012 par Zimmer

Crédit photo : OSSULOC


En début d’année, les deux mots qui reviennent immanquablement sont 'Elimination' et 'Détox'. A certain moment, face au déferlement de conseils ou de remèdes, on se demande s'il est bien vrai qu’il y ait autant de 'trucs' ou de 'machins' à éliminer dans le corps. Et le mot 'Détox' suppose que le corps retient des toxines, un mot bien alarmant. 

Sans s’inquiéter et sans se laisser prendre toujours (et encore) aux mirages des produits miracles, et si on se contenter d'en rester à un principe simple et reconnu ? Si on adoptait par exemple, l'habitude de boire de l’eau plus souvent ? En l'occurrence, sous forme d’une infusion aux plantes naturelles 전통차 dont les vertus d’élimination sont connues et reconnues depuis des siècles ?

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En France, dans le temps, les gens se soignaient avec des plantes. Il n’y avait pas de médicaments à profusion comme aujourd‘hui ; et les plantes ont leur limite mais pour pas mal de bobos, elles arrivaient à soulager et à calmer la douleur ou des maux. 

Peinture à l'huile de G. Souville (1751) ' Pharmacie de l'Hôtel Dieu'


De nos jours, on parle de plus en plus des bienfaits des plantes médicinales, mais le nombre d’herboristes diminue constamment (même l’herboristerie historique de la rue d’Amsterdam à Paris est menacée). En Europe, il faut aller voir à l’Est (surtout en République Tchèque) où la tradition de consommer des plantes en infusion, est toujours très vivante, avec également beaucoup d’amateurs de thé vert.

Une pharmacienne d'un manuscrit français du 15ème siècle

En Corée, un principe fondamental est ancré dans la culture depuis bien longtemps : médicaments et aliments sont une seule et même chose. On dit souvent qu’il n’y a point besoin de médecin si on se nourrit de façon équilibrée, et avec de bons produits. Dans le palais royal de Joseon (1394 – 1905), le chef cuisinier était un médecin renommé. 


Table royale revisitée. 


Pour être admis dans le service de la cuisine royale, les candidats devaient apprendre d’abord la médecine (Les amoureux des Dramas télévisés coréens ont peut-être déjà vu « Daejangkeum » 대장금 : Cette série historique retraçait la vie d’une femme qui  réussit de devenir chef cuisinier du roi, par son intelligence et sa persévérance).

Poster de "Daejangkeum"


En revenant à nos moutons : l’élimination et le détox. Une simple infusion coréenne recèle un trésor de sagesse ancestrale, qui allie saveurs gourmandes et vertus bienfaisantes. Parmi de nombreuses infusions (chaudes ou au froides, selon la préférence), on peut en citer quatre pour leurs vertus particulières d’élimination et de détox.  

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Jasoyeopcha 자소엽 – Menthe Périlla La grande Infusion « Détox »

Surnommé le ‘thé Caméléon’, elle présente une particularité surprenante ; à l’infusion, sa couleur varie en fonction de la température de l’eau. Elle commence par le jaune doré à l’eau très chaude, pour finalement terminer par le violet clair à basse température, en passant par le kaki et le bleu. 

Sa saveur est fraîche, délicate et originale, et rappelle certaines confiseries de notre enfance. La plante (connue sous le nom japonais Shiso) possède des propriétés antiseptiques avérées et pour cette raison, son infusion est conseillée en cas de maux d’estomac provoqués par une alimentation excessive ou déséquilibrée.


Pongipcha 뽕잎차 – Feuilles Mûrier sauvageAlliée du régime

Les feuilles et les fruits de l'arbre mûrier


Les feuilles contiennent des protéines, du fer et du calcium, et elles sont utilisées dans les préparations médicinales traditionnelles pour tous leurs bienfaits : Pongipcha aide à diminuer le taux de sucre dans le sang et facilite le transit intestinal. L’absence totale de théine et de caféine rend cette infusion adaptée à tous, et idéale à tout moment de la journée.

Les feuilles séchées, d’une couleur vert sombre, diffusent un parfum d’herbe verte fraichement coupée, avec une nuance de chocolat ou de noisette.  A l’infusion, Pongipcha possède une couleur de vin blanc sec, avec des reflets verts, une saveur agréable, douce et sucrée, avec une note végétale prononcée.
Dohwacha 도화차 – Fleurs de pêcherLa Beauté à l'état pur

Crédit photo : LEE Dong Hyeop 

La fleur de pêcher est le symbole en Corée de la beauté féminine. L’infusion aux fleurs de pêcher était  autrefois très prisée parmi les femmes de haut rang social, qui connaissaient bien ses vertus bienfaisantes sur la peau, le teint et le transit intestinal.
Ses fleurs séchées sont si jolie avec leur couleur rose pâle et leurs formes si délicates. Elles diffusent un parfum de miel sauvage avec une pointe de bois sec. A l’infusion, Dohwacha délivre une saveur douce d’amande avec une légère pointe d’amertume.

Dangguycha 당귀차 – Racine Angélique (herbe aux anges)Ginseng pour les femmes

La racine d’angélique est l’ingrédient incontournable pour les préparations médicinales traditionnelles spécialement destinées aux femmes. Ses vertus bénéfiques sont connues depuis l’antiquité, notamment sur les problèmes gynécologiques. L’infusion est composée de racines concassées qui diffusent un parfum qui fait penser à celui du cèleri.


A l’infusion, elle donne une couleur jaune claire, et une saveur originale, légèrement épicée.  Cette infusion peut accompagner le corps épuisé par des régimes répétitifs et fatiguants, et renforce le Ki (Qi - énergie) de l’intestin en vue de faciliter le transit intestinal.

Une autre grande infusion connue pour l’élimination est (comme vous le savez déjà) le thé vert (voir le billet « Thé vert coréen I » du 8 janvier)

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Et puis un dernier conseil : Toutes ces infusions sont à déguster évidemment en bio et avec le sourire ! (Si après plusieurs dégustations,  vous n’arrivez pas à apprécier le goût d’une infusion, il ne faut pas se forcer : La vertu bienfaisante d’une infusion peut devenir effective seulement si on l'apprécie).

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