Le FMI recherche 500 milliards de dollars

Publié le 28 janvier 2012 par Copeau @Contrepoints

Personne ne veut les donner : triste sort pour le « prêteur en dernier ressort ».

Un article de l’aleps

Christine Lagarde, directrice du FMI

Le FMI est actuellement à la tête de 500 milliards de dollars. Madame Lagarde cherche 500 milliards de plus, car elle veut parer à deux dangers dont on reconnaîtra qu’ils sont purement théoriques : les dettes souveraines des États de l’Euroland ne seraient pas remboursées, et les marchés financiers exigeraient des taux si élevés qu’ils casseraient tout effort de rééquilibrage des économies européennes.

Dans ces cas, le FMI pourrait tendre une main secourable à l’Espagne, l’Italie et autres, comme elle l’a fait avec la Grèce. Mais le Saint Bernard des États enfouis sous les avalanches des dettes n’a plus assez de rhum dans son tonneau.

Le FMI est alimenté par les cotisations de ses États membres, et en principe les plus gros souscripteurs (aujourd’hui et de loin les États-Unis) ont aussi les quotas de voix les plus élevés au sein de l’Assemblée Générale qui fixe les choix stratégiques du Fonds. Madame Lagarde s’est donc tournée vers les États-Unis et la Grande Bretagne, mais a essuyé un double refus : ces égoïstes ne veulent pas payer l’ardoise des mauvais élèves de la zone Euro. Elle n’a pas eu davantage de succès du côté des pays émergents, notamment du BRIC (Brésil Russie Inde et Chine) qui exigeraient de voir leurs quotas révisés à la hausse, ce dont les Américains ne veulent pas.

C’est donc bien généreux de vouloir prêter de l’argent à Pierre, encore faut-il que ce ne soit pas avec l’argent de Paul. Aujourd’hui, les fourmis renvoient les cigales à leurs danses.

Les naufragés de l’Euroland cherchent en vain un « prêteur en dernier ressort » qui leur épargne les rigueurs du marché financier. Le Fonds Européen de Stabilisation financière a déjà épuisé tous ses moyens, au point d’être lui-même déclassé. Le FMI n’a pas l’argent voulu, et l’attend d’États en mauvaise posture. Reste, en dernier ressort du dernier ressort, la Banque Centrale Européenne qui, pour sa part, dispose du moyen illégal de fabriquer de la fausse monnaie.

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