Le DIABÈTE associé à un dérèglement génétique de l’horloge biologique – Nature Genetics

Publié le 30 janvier 2012 par Santelog @santelog

Cette étude co-menée par des chercheurs de l'Imperial College et du CNRS, publiée dans Nature Genetics associe la mélatonine, l'hormone de notre horloge biologique et le diabète de type 2. Concrètement, des mutations génétiques rares dans le gène MT2 peuvent perturber le lien entre l'horloge biologique et la libération d'insuline et entraîner un risque beaucoup plus élevé de diabète de type 2. Ces résultats vont contribuer à aider les scientifiques à évaluer plus précisément le risque de diabète et peuvent conduire au développement de nouveaux traitements personnalisés.


Des études ont déjà montré que les personnes qui travaillent de nuit ont un risque plus élevé de diabète de type 2 et de maladies cardiaques. Des études ont également constaté qu'un sommeil perturbé à plusieurs reprises entraine temporairement des symptômes du diabète.


Le cycle veille-sommeil du corps est contrôlé par la mélatonine, une hormone qui a des effets, y compris la somnolence et la baisse de la température corporelle. En 2008, une étude génétique menée par l'Imperial College de Londres avait montré que les gens avec des variations fréquentes du gène MT2, un récepteur de la mélatonine, ont un risque plus élevé de diabète de type 2.


L'équipe franco-britannique a examiné le gène MT2 chez 7.632 patients et associé les 40 mutations identifiées au risque de maladie. 4 mutations très rares s'avèrent rendre le récepteur de la mélatonine totalement inactif. Les scientifiques ont ensuite confirmé le lien avec ces quatre variantes sur un large échantillon de 11.854 personnes, qui confirment un effet très important sur le risque de diabète, suggérant un lien direct entre MT2 et la maladie.


La libération de l'insuline, qui régule le taux de sucre dans le sang, est régulée par la mélatonine. Les chercheurs suggèrent que ces mutations dans le gène MT2 peuvent perturber le lien entre l'horloge biologique et la libération d'insuline, conduisant au contrôle anormal de sucre dans le sang. Le professeur Philippe Froguel, de l'Ecole de Santé Publique à l'Imperial College de Londres, qui a dirigé l'étude, explique : « La maîtrise de la glycémie est l'un des nombreux processus réglementé par l'horloge biologique du corps. Cette étude ajoute à notre compréhension de la façon dont un gène clé de l'horloge biologique peut influencer le risque de diabète ».


« Ces très rares variantes du gène MT2 ont un effet beaucoup plus important que des variantes plus fréquentes découvertes auparavant. La connaissance de ces mutations va nous permettre d'évaluer plus précisément le risque de diabète d'une personne en fonction de sa génétique ».


Source: Nature Genetics doi:10.1038/ng.1053 published online 29 January 2012Rare MTNR1B variants impairing melatonin receptor 1B function contribute to type 2 diabetes


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