Arctic Monkeys au Casino de Paris le 31 janvier 2012

Publié le 31 janvier 2012 par Dookiz @merseysideband

Invasion de singes de l’arctique à Paris ! Comme l’annonce l’affiche, les Arctic Monkeys squattent à Paris : un Casino de Paris, un Olympia et un zénith en quelques jours, le tout à guichets fermés depuis des mois ! Nous étions là le premier soir au Casino de Paris. Ambiance.

En quelques mots, les Arctic Monkeys c’est le phénomène anglais rock indé des années 2000. Suite à un concert des Libertines, 4 jeunes boutonneux décident de monter un groupe. Ils ne sont même pas majeurs et se font connaitre sur MySpace grâce à leur public qui fait leur cyber réputation (ils ne connaissaient même pas MySpace à leurs débuts !). Succès, un album très mature, puis deux, puis les rencontres de pointures du milieu (Josh Homme de Queen Of The Stone Age), puis deux autres albums. Quatre excellentes productions, dans la lignée du meilleur du rock anglais, mais toujours novateur et foutrement bien foutu.

Voilà donc que les singes de l’arctique investissent Paris, on ne va pas s’en plaindre. D’arctique il a été clairement question avec le froid glacial qui nous a saisi les oreilles avant et après un set pourtant terriblement chaud !

20h50 tel un prime-time, le groupe monte sur scène pour envoyer les watts ! Sur fond de rempart de lumières, union jack sur la batterie, ça joue fort, très fort, les guitares sont lourdes, rondes, mais on aime ça ! Alex Turner, jean et veste en cuir serrée arbore une coupe de Lucky Luke. Début en fanfare sur Don’t Sit Down ‘Cause I’ve Moved Your Chair, un des tubes de Suck It And See, dernier opus sorti début juin. Le set alternera entre les morceaux des quatre albums, avec une majorité de Suck It & See (7 morceaux sur 20) sans négliger les gloires du passé qui déchainent les foules, du très libertinien When The Sun Goes Down à la tornade Brianstorm, véritable dédale sonore de décibels énervés sur fond de déflagrations stroboscopiques et de lumières rouges sanglantes. Le plancher du Casino semble presque lâcher ! Les nouveaux morceaux sonnent parfaitement, tout est calé au poil dans une ambiance surchauffée, une fosse qui bouge, avec un public assez varié (des gamins de 20 ans comme des quadras). Les morceaux s’enchaînent sans traîner, entrecoupés de « Merci Paris » et « ça va ? », le tout est plié en une heure chrono ! Malgré l’excellente prestation des quatre de Sheffield, on regrettera peut-être l’ensemble un poil trop homogène, donnant un air de ressemblance aux morceaux, jusque là jamais remarquée sur les versions studio. Pas de Mardy Bum à l’horizon, chanson phare du groupe sur le premier album, dommage…

Le groupe reviendra pour un rappel de 3 titres : le très jouissif Suck It And See, Fluorescent Adolescent et le splendide 505 avec Miles Kane, auteur de la première partie, et surtout pote d’Alex Turner avec qui il a monté le projet pop des Last Shadow Puppets. Une vraie histoire de famille… à renouveler pour deux autres concerts en fin de semaine. A noter que le concert de vendredi à l’Olympia sera retransmis en direct sur Arte. On s’en réjouit !

Setlist

1. Don’t Sit Down ‘Cause I’ve Moved Your Chair
2. Teddy Picker
3. Crying Lightning
4. The Hellcat Spangled Shalalala
5. Black Treacle
6. Brianstorm
7. The View From The Afternoon
8. I Bet You Look Good On The Dancefloor
9. Library Pictures
10. Evil Twin
11. Brick by Brick
12. This House Is A Circus
13. Still Take You Home
14. Pretty Visitors
15. She’s Thunderstorms
16. Do Me A Favour
17. When The Sun Goes Down

Rappel

18. Suck It and See
19. Fluorescent Adolescent
20. 505

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