Soyez compétent

Publié le 06 février 2012 par Fleausolution @FleauSolution

La joie et le bonheur véritables sont choses précieuses [...] Il est en votre pouvoir d’indiquer le chemin qui mène à une vie moins dangereuse et plus heureuse.

Bienvenue au « Lundi du bonheur ». Toutes les semaines une vidéo simple qui présente un des 21 préceptes à suivre pour être heureux…

n cet âge de machines et de véhicules sophistiqués et hyper-rapides, notre survie et celle de notre famille et de nos amis dépendent dans une large mesure de la compétence des autres.

Lorsque l’incompétence2 s’insinue dans les milieux politiques et économiques, dans les sciences physiques et les sciences humaines, la vie et l’avenir de certains d’entre nous ou de la mutltitude sont menacés.

De nombreux exemples vous viennent sûrement à l’esprit.

Depuis toujours, l’Homme a cherché à être maître de son destin. La superstition, la propitiation aux bons dieux, les danses rituelles précédant la chasse ne sont rien d’autre que des tentatives, si faibles ou vaines soient-elles, pour se rendre maître de la destinée.

Ce n’est que lorsque l’Homme eut appris à penser, à apprécier la valeur du savoir et à le mettre en pratique avec compétence, qu’il commença à dominer son environnement. Peut-être que le vrai « don du ciel » est tout simplement la possibilité d’être compétent.

Dans la vie de tous les jours, l’Homme respecte la compétence et les aptitudes. Dans le cas de l’athlète ou du héros, cela peut aller jusqu’à l’idolâtrie.

La mesure de la vraie compétence, ce sont les résultats obtenus.

Le niveau de survie d’une personne dépend de son niveau de compétence. Elle va périr dans la mesure où elle est incompétente.

Encouragez les gens à devenir compétents quand ils sont engagés dans des activités qui en valent la peine. Lorsque vous pensez qu’ils y parviennent, complimentez-les et récompensez-les.

Exigez un niveau d’exécution élevé. Le critère d’après lequel on juge une société est le suivant : est-ce que votre famille, vos amis et vous-même pouvez y vivre en toute sécurité ?

Il y a parmi les ingrédients qui mènent à la compétence : l’observation, l’étude et la pratique.

17-1. REGARDEZ.

Voyez ce que vous voyez et pas ce que quelqu’un d’autre vous dit que vous voyez.

Ce que vous observez, c’est ce que vous observez. Regardez les choses, la vie et les autres directement : ne les regardez pas à travers les préjugés, les craintes et les interprétations des autres.

Au lieu de vous lancer dans des discussions avec les gens, faites-les regarder. Rien qu’en persuadant gentiment quelqu’un de regarder, on peut percer à jour les mensonges les plus flagrants, dévoiler les leurres les plus énormes, résoudre les énigmes les plus embrouillées et provoquer les révélations les plus remarquables ?

Lorsqu’une personne trouve les choses presque trop embrouillées et à peine supportables et qu’elle tourne toujours les mêmes pensées dans sa tête, dites-lui de prendre un peu de recul et de regarder.

Ce qu’elle découvre après avoir regardé lui paraît d’ordinaire très évident. Et elle est alors en mesure de s’y mettre et de régler les choses. Mais si elle ne voit pas les choses elle-même, ne les observe pas par elle-même, cela ne lui semblera pas très réel, et tous les ordres, tous les conseils ou toutes les punitions du monde ne pourront venir à bout de sa confusion.

Bien que nous puissions lui indiquer la direction dans laquelle regarder et lui suggérer de regarder, c’est à elle qu’il appartient de tirer les conclusions.

Un enfant ou un adulte voit ce qu’il voit lui-même et c’est cela la réalité pour lui.

La vraie compétence est fondée sur les facultés d’observation propres de la personne. C’est seulement quand cela est une réalité que l’on peut être adroit et sûr.

17-2. APPRENEZ.

Est-il déjà arrivé que quelqu’un ait des informations fausses à votre sujet ? Cela vous a-t-il causé des ennuis ?

Voilà qui vous donnera une idée des désastres que peuvent créer des informations incorrectes.

Vous pourriez aussi avoir des informations incorrectes sur une autre personne.

Faire la part entre le vrai et le faux entraîne la compréhension.

Il circule vraiment beaucoup de fausses données. Très souvent, elles sont concoctées par des individus malintentionnés pour servir leurs intérêts. Il arrive aussi qu’elles soient dues à l’ignorance pure et simple des faits. Les fausses données peuvent nous empêcher d’accepter la donnée correcte.

Apprendre est essentiellement un processus qui consiste tout d’abord à étudier les données existantes, puis à faire le tri entre celles qui sont vraies et celles qui sont fausses, entre celles qui sont importantes et celles qui ne le sont pas, et enfin à tirer des conclusions que l’on puisse mettre en pratique. Celui qui procède ainsi est bien avancé sur la voie de la compétence.

Toute « vérité » a pour seul critère : est-ce vrai pour vous ? Disons que vous vous êtes procuré l’ensemble des données, que vous avez clarifié tous les mots que vous ne compreniez pas parfaitement et que vous avez examiné la chose sous tous ses angles. Si vous avez encore des doutes, alors c’est que ce n’est pas vrai en ce qui vous concerne. Rejetez les données. Vous pouvez même aller plus loin, si vous le désirez, et conclure quelle est la vérité pour vous. Après tout, c’est vous qui allez vous en servir ou ne pas vous en servir, penser avec ou non. Si vous acceptez aveuglément des « faits » ou des « vérités » parce qu’on vous l’ordonne, des « faits » ou « vérités » qui ne vous paraissent pas vrais, ou même qui vous paraissent faux, le résultat peut être malheureux. Vous courez tout droit à cette malédiction qui a pour nom incompétence.

Apprendre requiert aussi simplement que l’on mémorise certaines choses, comme l’orthographe des mots, les tables de multiplication et les formules mathématiques, ou encore l’ordre dans lequel pousser les boutons d’une machine. Mais même lorsqu’on apprend par cœur, il est essentiel de savoir à quoi sert ce qu’on est en train de mémoriser et quand et comment l’utiliser.

Apprendre ne consiste pas seulement à accumuler des connaissances. C’est une façon d’arriver à des compréhensions nouvelles des choses et aussi d’améliorer notre savoir-faire.

En fait, ceux qui réussissent dans la vie n’arrêtent jamais d’étudier et d’apprendre. L’ingénieur compétent se tient au courant des dernières techniques ; l’athlète de compétition s’informe continuellement des progrès réalisés dans sa discipline sportive ; et le véritable professionnel garde toujours à portée de la main ses textes de référence afin de pouvoir les consulter.

Qu’il s’agisse du dernier modèle de mixeur, de machine à laver ou de voiture, on doit se familiariser avec leur fonctionnement avant de pouvoir s’en servir avec compétence. Autrement, il y a des accidents dans les cuisines et des tas de carcasses de véhicules ensanglantés sur les routes.

Celui qui pense n’avoir plus rien à apprendre dans la vie fait preuve d’une grande arrogance. C’est un individu dont l’aveuglement est dangereux. Il est incapable de se défaire de ses préjugés et d’abandonner ses informations erronées pour y substituer des faits ou des vérités plus aptes à l’aider dans son existence et celle des autres.

Il existe une façon d’étudier qui permet de vraiment assimiler et appliquer ce qu’on apprend. En voici brièvement les étapes : avoir un professeur compétent ou des textes fiables, ou les deux ; clarifier le sens de chaque mot que l’on ne comprend pas totalement ; consulter d’autres textes sur le sujet ou examiner le sujet sur le tas, ou les deux ; se débarrasser de toute information fausse que l’on pourrait déjà avoir et séparer le vrai du faux en se basant sur ce qui, à présent, est vrai pour soi. Voilà comment on acquiert la certitude et la compétence potentielle. Ce peut être une expérience vivante et enrichissante. C’est un peu comme escalader une montagne escarpée à travers une végétation hostile et finalement avoir le plaisir, une fois arrivé au sommet, d’avoir un regard neuf sur l’immensité du monde.

Une civilisation doit pour survivre, favoriser l’étude et développer l’aptitude à étudier dans ses écoles. L’école n’est pas l’endroit où l’on case ses enfants pour ne pas les avoir dans les jambes durant la journée. Si c’était le cas, quel gaspillage d’argent ! Ce n’est pas non plus une fabrique de perroquets. L’école est le lieu où les enfants doivent apprendre à étudier et où ils se préparent à faire face aux réalités de la vie, à les aborder avec compétence et à prendre la relève dans le monde de demain, le monde où les adultes d’aujourd’hui passeront le reste de leur vie jusqu’à leurs vieux jours.

Le criminel endurci n’a jamais appris à apprendre. Les tribunaux essaient continuellement de lui faire comprendre qu’il sera remis en prison s’il récidive : mais la plupart du temps, il récidive quand même et se retrouve de nouveau derrière les barreaux. À vrai dire, c’est à cause des criminels qu’il y a de plus en plus de lois. Le citoyen honnête respecte les lois. Le criminel, par définition, les enfreint, car il est incapable d’apprendre. Et tous les conseils, tous les ordres et toutes les sanctions et les contraintes du monde n’auront pas le moindre effet sur un individu qui ne sait pas comment apprendre et ne peut pas apprendre.

Une des caractéristiques d’un gouvernement qui est devenu criminel (comme c’est arrivé quelquefois dans le passé) est l’incapacité de ses dirigeants à apprendre : l’histoire et le bon sens leur montrent que l’oppression mène au désastre ; eh bien, pourtant, il a fallu des révolutions sanglantes pour en avoir raison ou même une Seconde Guerre mondiale pour avoir raison d’un Hitler, et ce sont des événements tragiques pour l’humanité. De tels individus n’ont jamais rien appris. Ils se complaisaient dans les fausses données, niaient l’évidence et refusaient la vérité. Et à la fin, il a fallu

Le fou est incapable d’apprendre. Mû par des intentions malveillantes ou tellement accablé qu’il est incapable de la moindre pensée rationnelle, il ne conçoit pas les faits, la vérité et la réalité. Il est la personnification des fausses données. Il ne veut ni ne peut vraiment percevoir ou apprendre.

Le refus ou l’incapacité d’apprendre sont la cause d’innombrables problèmes personnels et sociaux.

Certaines personnes de votre entourage ont raté leur vie parce qu’elles ne savent pas comment étudier, parce qu’elles n’apprennent rien. Quelques exemples vous viennent sans doute à l’esprit.

Si vous n’arrivez pas à amener les gens qui vous entourent à étudier et à apprendre, vous aurez beaucoup de mal à faire votre travail et vous serez même surchargé. Et votre potentiel de survie s’en trouvera considérablement réduit.

On peut aider les autres à étudier et à apprendre ne serait-ce qu’en leur mettant entre les mains les données dont ils ont besoin. On peut aussi les complimenter pour ce qu’ils ont appris. On peut les aider même si ce n’est qu’en appréciant toute démonstration de plus de compétence. Si on le souhaite, on peut même faire plus que cela : on peut leur prêter assistance en les aidant sans vaines discussions à se débarrasser des fausses données ; on peut aussi les aider à trouver et à clarifier les mots qu’ils n’ont pas compris ; et on peut également les aider à trouver et à écarter les raisons pour lesquelles ils ne parviennent pas à étudier et à apprendre.

Comme dans la vie il faut en grande partie tâtonner, lorsque quelqu’un commet une erreur, au lieu de vous en prendre à lui, essayez plutôt de découvrir pourquoi il a commis cette erreur et si cela peut lui apprendre quelque chose.

Vous serez parfois surpris de découvrir que vous avez remis de l’ordre dans la vie d’une personne rien qu’en l’amenant à étudier et à apprendre. Je suis sûr qu’il vous vient à l’esprit de nombreuses façons d’y parvenir. Vous constaterez probablement que ce sont les méthodes les plus douces qui donneront les meilleurs résultats. Le monde est déjà bien assez brutal avec les gens qui n’arrivent pas à apprendre.

17-3. EXERCEZ-VOUS

L’étude ne porte ses fruits que lorsqu’on met en pratique ce qu’on a appris. Évidemment, on peut aspirer à la sagesse pour la sagesse : il y a même une espèce de beauté en cela. Mais à vrai dire, on ne saura jamais vraiment si l’on détient la sagesse tant qu’on n’en aura pas observé les effets en essayant de l’appliquer.

Quelle que soit la profession ou l’activité que l’on exerce (cantonnier, avocat, ingénieur, cuisinier ou quoi que ce soit d’autre) et quel que soit le niveau des études qu’on a suivies, on finit toujours par en arriver au test décisif : est-ce qu’on peut le FAIRE ? Eh bien, pour faire, cela requiert de la pratique.

Les cascadeurs qui ne s’exercent pas d’abord ont des accidents. Il en est de même des maîtresses de maison.

La sécurité n’est pas vraiment un sujet populaire, car les gens n’aiment pas s’entendre dire « fais attention » ou « va moins vite », sans doute parce qu’ils ont l’impression que c’est une atteinte à leur liberté. Mais il y a une autre façon de voir les choses : si l’on s’est suffisamment exercé, son habileté et sa dextérité seront telles qu’on n’aura plus besoin de « faire attention » ou « d’aller moins vite ». Faire quelque chose à toute vitesse et en toute sécurité n’est possible que si l’on en a la pratique.

Le rythme de notre monde moderne requiert une habileté et une dextérité à sa mesure. Cela s’acquiert avec de la pratique.

On peut exercer ses yeux, son corps, ses mains et ses pieds jusqu’à ce qu’ils « sachent » en quelque sorte. Ce qui nous dispense ensuite de « réfléchir » pour allumer le four ou garer la voiture : nous le FAISONS, un point c’est tout. Dans n’importe quelle activité, une bonne part de ce qui passe pour du « talent » n’est en fait rien d’autre que de la pratique.

Lorsque vous avez une action à accomplir, décomposez-en les mouvements, puis exercez-vous-y jusqu’à ce que vous sachiez les faire avec rapidité et précision, sans avoir besoin de réfléchir. Autrement, vous risquez de provoquer des accidents.

Les statistiques tendent à confirmer que ce sont les gens qui ont le moins d’expérience qui ont le plus d’accidents.

Ce principe s’applique également aux métiers et aux professions qui font surtout appel aux facultés mentales. L’avocat qui ne s’est pas exercé assidûment, encore et encore à tous les aspects de la procédure n’aura pas la présence d’esprit nécessaire pour contrer une attaque inattendue et perdra son procès. Un courtier inexpérimenté pourrait perdre une fortune à la Bourse en l’espace de quelques minutes. Et un nouveau vendeur qui ne s’est pas exercé aux techniques de vente risque de mourir de faim, faute de ventes. La solution, c’est de s’exercer, encore et encore !

Il arrive parfois qu’on soit incapable de mettre en pratique ce qu’on a appris. Si tel est le cas, cela vient soit d’une mauvaise façon d’étudier, soit du maître, soit du texte. Les mettre en pratique est parfois tout autre chose. Il peut arriver que la mise en pratique d’un sujet ne mène à rien.

Le mieux est alors de se débarrasser des manuels et de recommencer à zéro. C’est ce qu’il a fallu faire dans le domaine des bandes sonores de films : si vous appliquiez les techniques d’enregistrement exposées dans les manuels, le public ne distinguait pas un chant d’oiseau d’une corne de brume. C’est pourquoi les dialogues de certains films étaient incompréhensibles. Des ingénieurs du son dignes de ce nom furent donc obligés de mettre cela au point eux-mêmes pour pouvoir faire leur travail. Toujours dans le domaine du cinéma, nous avons l’exemple inverse : il existe d’excellents manuels sur l’éclairage, et celui qui les applique scrupuleusement obtient de très belles scènes.

On peut déplorer, surtout dans cette société technologique au rythme effréné, qu’il n’existe pas dans certains domaines de textes clairs et compréhensibles. Mais cela ne devrait pas vous arrêter. Lorsque vous avez de bons manuels à votre disposition, sachez-en apprécier la valeur et étudiez-les bien. Et lorsqu’ils font défaut, rassemblez toutes les informations et toutes les données que vous pouvez trouver, étudiez-les et trouvez le reste vous-même.

Les données et les théories ne portent leurs fruits que lorsqu’elles sont appliquées et appliquées par ceux qui en ont la pratique.

Nous ne sommes pas en sécurité lorsque les gens autour de nous ne s’exercent pas à la pratique de leur métier jusqu’à ce qu’ils soient à même de le FAIRE vraiment. Il y a un énorme fossé entre un travail « passable » et la compétence et la dextérité du professionnel. C’est la pratique qui permet de le combler.

Amenez les gens à regarder, à étudier, à comprendre et à appliquer. Et dès qu’ils ont bien saisi les données, veillez à ce qu’ils s’exercent assidûment, encore et encore jusqu’à ce qu’ils puissent le faire comme des pros.

L’habileté, la dextérité et la rapidité d’action procurent bien des joies, mais on ne peut y arriver sans danger qu’au prix de beaucoup d’efforts et de pratique. C’est un peu dangereux de côtoyer des gens qui sont lents dans un monde qui vit à cent à l’heure.

Il est préférable de parcourir le chemin du bonheur avec des compagnons de route compétents.

Le texte ci-dessus est extrait du livre :

http://www.chemindubonheur.fr