VIRUS SCHMALLENBERG: Le Ministère de l’Agriculture saisit l’Agence de sécurité alimentaire – ANSES

Publié le 07 février 2012 par Santelog @santelog

Alors que l'UE vient de solliciter l'assistance scientifique et technique urgente de son agence de sécurité alimentaire l'European Food Safety Autority (EFSA), sur les risques éventuels associés au virus de Schmallenberg, c'est au tour du Ministère français de l'Agriculture de saisir son agence nationale de sécurité alimentaire, l'Anses. Objectif de la mission, évaluer l'impact de la maladie sur les élevages.


A ce jour, en France, le virus de Schmallenberg a été confirmée sur des agneaux dans 50 élevages ovins de 14 départements essentiellement du Nord de la France (Aisne, Aube, Bas-Rhin, Calvados, Haute-Marne, Meurthe-et Moselle, Meuse, Moselle, Nord, Oise, Pas-de Calais, Seine-Maritime, Somme, Vosges). Une surveillance clinique des malformations chez les ruminants nouveau-nés a été mise en place par Direction générale de l'alimentation (DGAL) avec pour objectif de détecter la circulation du virus Schmallenberg sur le territoire. Une surveillance renforcée est en place dans les zones frontalières avec la Belgique et l'Allemagne, les plus à risque.


Cette diffusion de l'infection au nouveau virus, jusque-là inconnu, d'abord identifié en Allemagne, aux Pays Bas et en Belgique au deuxième semestre 2011, qui touche les bovins et les petits ruminants, a atteint le 25 janvier 2012 le Nord-Est de France, puis le Nord et la Normandie. L'Europe n'a toujours pas mis en place de mesure de restriction aux échanges d'animaux vivants et de leurs produits à partir des zones atteintes, ni aucune mesure de prévention et de contrôle préconisée. Cependant, les frontières se ferment aux exportations : La Russie et les pays baltes, le Liban et la Turquie ont suspendu les importations d'animaux vivants en provenance d'Europe. Le Mexique a suspendu l'importation de sperme et d'embryons. L'Argentine et la Chine demandent de plus amples renseignements sur le virus et la situation aux Pays-Bas.


Pourtant le nombre d'exploitations touchées augmente très rapidement. En Allemagne, le Friedrich Loeffler Institute (FLI) déclare au 7 février 314 exploitations testées positives pour le virus jusqu'ici sur 8 élevages bovins, 294 élevages ovins et 12 élevages caprins et la quasi-totalité des régions sont touchées. Aux Pays-Bas, le dernier rapport annonce 283 exploitations touchées, en Belgique plus de 80 et le Royaume-Uni, dont le dernier bilan date d'une semaine faisait état de 11 exploitations touchées dans 5 régions.


Dans ce contexte, l'Anses devra évaluer l'impact de cette nouvelle maladie sur les élevages avec la collaboration d'un groupe d'experts qui rendra ses premières conclusions en février.


Sources: Anses, FLI, Ministère de l'Agriculture français, néerlandais (Visuel), DEFRA.


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