Glee [3x 11]

Publié le 08 février 2012 par Lulla

 

Michael // 9 070 000 tlsp.

  

   Glee est sur la pente descendante, il n'est donc pas étonnant que la production ait décidé de sortir son joker : l'épisode spécial Michael Jackson. Il est d'ailleurs scénarisé par Ryan Murphy, le créateur et producteur (tyrannique parait-il) de la série musicale. Un passage obligé lorsque l'on est un programme qui proclame haut et fort le droit à la différence et que Madonna et Lady Gaga ont déjà servi d'inspiration. D'un point de vue narratif, on s'en sort d'ailleurs mieux que dans les deux épisodes qui leur avaient été consacrées, tout le monde ayant droit à sa petite intrigue qui avance doucement. Y'avait-il un artiste populaire plus "différent" que le "prince de la Pop" ? Du coup, l'audience a légèrement frémi. Et les téléspectateurs ont-ils frissonné ? Moi, pas vraiment. Il y a un numéro que j'ai adoré : le duo Santana/Sebastien sur Smooth Criminal, tout en violons violents. Au-delà de la prestation en elle-même, Naya Rivera a prouvé une fois de plus qu'elle tenait à bout de bras la saison alors que Rachel... reste Rachel et que Sue se fait particulièrement discrète, ce que je ne parviens toujours pas à définir comme une bonne ou mauvaise chose. Concernant le personnage de Sebastien, je suis beaucoup plus tranché : je le déteste. Pas parce que c'est un petit connard imbu de sa personne et fouteur de merde (et violent) mais parce qu'il n'est qu'une redite/variante de Jesse St James, dont la présence avait fini par tourner au ridicule. Lorsque Sebastien n'était qu'une complication pour le couple formé par Kurt et Blaine, il avait un intérêt. Maintenant... Et puis le message sur la violence, pas nouveau dans la série d'ailleurs, était présenté avec aussi peu de subtilité que dans 7 à la maison.

   L'autre passage qui fait son petit effet indéniablement, c'est le solo de Quinn. Tout à coup, on ne sait pas pourquoi, on ne sait pas comment, les auteurs ont décidé de se pencher intelligemment sur son cas. Le répit ne sera sûrement que de courte durée mais c'est extrêmement plaisant de voir Dianna Agron jouïr d'une belle et bonne réplique, très adulte, très mature. C'est peut-être la première fois que le thème de "l'après-lycée" est traité avec autant de pertinence dans la série car dès qu'il s'agit de Rachel et même de Kurt, on tombe dans le niais ou le trop fantaisiste. La suite de la saison sera certainement axée là-dessus puisqu'il faut préparer l'avenir des héros et de la série par la même occasion. A ce stade, tout est possible, mais un départ conjoint du quatuor Rachel/Finn/Kurt/Quinn semble inévitable. Il serait en tous cas le plus logique... Je rajouterai bien Blaine car on n'imagine plus vraiment Kurt sans lui. Et l'inverse aurait-il un quelconque intérêt ? D'autres prestations étaient tout à fait agréables à écouter et à regarder, que ce soit le clip détourné de Scream (d'autant qu'Arty est celui qui a la voix la plus proche de celle de Michael, chez les garçons en tous cas), le classique Bad ou le morphing Black Or White. Et puis proposer quelques morceaux qui sonnent très face B est assez audacieux dans le fond, puisqu'inattendu.

 

// Bilan // Glee serait-elle meilleure et plus constante si tous les épisodes étaient écrits par Ryan Murphy, son créateur ? C'est ce que cette pièce consacrée à Michael Jackson tend à prouver. Mais le monsieur est bien trop occupé pour cela. Dommage.