Bien sur, ce n’est pas tous les jours que vous aurez absolument besoin de savoir la signification d’un « chopin » avant d’aller chiner aux Puces (marchandise achetée au-dessous de son prix) ou de savoir ce qu’on entend, dans les commissariats de police par « Allumer le mirliton » (partir à la chasse aux suspects, pour les motards des patrouilles légères), ou enfin que dans un restaurant, le grille-pain n’est pas toujours l’ustensile auquel on pense spontanément, mais peut-être aussi l’appareil électrique destiné à tuer les cafards ...
Le kaléidoscope d’expressions colorées n’est pas une exclusivité du « milieu ». Tous les métiers ont leur langage propre, les juristes le savent bien qui nous abreuvent de leur jargon auquel le « péquin » ne comprend « que dalle ».
Pierre Perret est un artiste de la langue, étudié dans les écoles primaires aujourd’hui, ce que je trouve fort légitime. La préface ouvre ainsi ce dictionnaire : » Le poète, dit-on, donne vie aux choses en les nommant ». C’est beau, non ?
Le parler des métiers, par Pierre Perret, chez Robert Laffont, 1174 p.55€