Les Naufragés d'Ythaq, T1 : Terra Incognita - Christophe Arleston & Adrien Floch

Par Belzaran


Titre : Les Naufragés d'Ythaq, T1 : Terra Incognita
Scénariste : Christophe Arleston
Dessinateur : Adrien Floch
Parution : Juillet 2005


« Les naufragés d’Ythaq » est une série que j’ai découverte grâce à mon frère. Elle s’est terminée récemment avec la parution du neuvième tome. J’ai donc décidé de me replonger dans le premier opus afin d’avoir enfin une vision globale de l’ensemble. Le scénario est l’œuvre du célèbre Christophe Arleston à qui on doit « Lanfeust de Troy », « Les forêts d’Opale » ou encore « Les maitres cartographes ». Les dessins naissent de la plume de Floch. 

La quatrième de couverture de l’ouvrage nous présente l’histoire de la manière suivante : « Un luxueux vaisseau de croisière s’écrase sur Ythaq, une planète qui, curieusement, n’est répertoriée nulle part. Parmi les survivants, une jeune et intrépide astro-navigatrice, un technicien poète et une belle passagère. Traqués par d’impitoyables mercenaires, ils vont découvrir un monde médiéval où cohabitent peuples et espèces aux coutumes surprenantes. Mais les naufragés sont-ils là par hasard ? Quel terrible secret se cache derrière les ors et les pourpres des palais d’Ythaq ? »

Comme beaucoup des univers créés par Arleston, celui qui abrite l’histoire possède une dose de fantastique. Cette série se situe dans le domaine de la science-fiction dans un monde qui s’avère un vague cousin de celui de « Star Wars ». En effet, les transports entre planètes sont relativement aisés et organisés. De plus, on découvre une faune variée qui cohabitent sans aucun souci avec les humains. Il va sans dire qu’on découvre des codes parfois originaux de ce monde original. Cela fait partie du plaisir de la lecture de ce type d’ouvrage. 

Le voyage offert au lecteur est une part importante de ce premier tome. Mais il reste important d’être conquis par les héros et leurs aventures. L’histoire se construit autour d’un trio au potentiel amoureux certain. Il s’agit de Granite, un astro-navigatrice au caractère trempé et aux charmes certains. Elle est accompagnée de Narvath, un sympathique garçon à la fois maladroit et serviable. Il était chargé de l’entretien sur la navette. Enfin, la dernière se nomme Callista. En embarquant, elle avait pour objectif de se servir de ses courbes parfaites et de ses tenues audacieuses pour faire tomber un riche parti sous ses charmes. L’accident les amena à se retrouver perdus sur cette planète. On découvre très vite la place de chacun dans le groupe. Cela offre des moments drôles assez fréquents que ce soit par des gags ou par des dialogues bien dosés. 

La trame reste classique. Ils sont perdus au milieu de nulle part. Ils cherchent comment rentrer chez eux. Cette quête leur fera faire de nombreuses rencontres qui les éloigneront ponctuellement à s’éloigner de leurs objectifs. Cette intrigue a souvent été utilisée dans la littérature, le cinéma ou la bande dessinée. On a l’impression d’être complice de l’auteur du fait qu’on devine les grosses lignes de l’avancée de l’histoire. Malgré tout, on prend du plaisir à découvrir les nombreuses petites ficelles qui forment ces grosses lignes. Le fait d’exploiter une nouvelle fois une vieille recette n’est pas une mauvaise chose quand elle est bien exécutée.

Côté dessins, ils correspondent parfaitement aux habitudes de ce type de série. Les filles sont donc décidées avec des formes relativement généreuses et les monstres rencontrés sont particulièrement travaillés. Le travail sur les couleurs offre une vraie chaleur à la lecture en feuilletant l’album.  Cela permet cet opus à s’adresser un public large qui souhaite de voir offrir un vrai moment de divertissement.

En conclusion, je trouve ce « Terra incognita » très agréable. J’ai pris énormément de plaisir à le lire. Les personnages sont attachants et on se laisse porter par leur quête. J’ai hâte de me plonger dans le prochain opus intitulé « Ophyde, la géminée ». A défaut de marquer au plus profond de notre âme d’adepte de bandes dessinés, cet ouvrage nous offre un bon moment de lecture. Et ce n’est déjà pas si mal… 

par Eric the Tiger

Note : 14/20