Mylo ‘ Destroy Rock & Roll

Publié le 09 février 2012 par Heepro Music @heepro

En 2004, l’Écossais Mylo n’avait que vingt-six ans et sortait son premier et à ce jour unique album, un certain Destroy Rock & Roll.
Myles MacInnes, de son vrai nom, devint l’un des artistes électro les plus emblématiques de toute la première décennie du XXIème avec un album parfait autant pour s’éclater entre potes chez soi que s’envoyer en l’air à Ibiza, ou même seul pour se relaxer sur son canapé. Pourquoi ? Parce que les quatorze titres de Destroy Rock & Roll sont emplis d’une joie de vivre, d’un bonheur, d’une félicité telle que personne ne pourra rester insensible à ses bienfaits. Des envies de faire la fête, de s’amuser, et jamais l’on ne ressent le moindre moment de nostalgie.
À l’inverse, écouter Destroy Rock & Roll tout seul n’aura rien de triste pour autant : les beats sont bien marqués mais aucunement bourrins (écouter intégralement Homework, par exemple, et vous comprendrez), qui permettent également à La musique de Mylo de pouvoir s’écouter en tant qu’ambiance.
Ce mélange de calme et d’agitation n’est le résultat que de l’amour de Mylo pour la musique. Aussi faut-il absolument interpréter le titre, forcément ironique, comme un hommage. Comment en serait-il différemment ? À l’écoute du morceau éponyme « Destroy Rock & Roll » qui arrive au milieu de l’album, tellement de grands groupes ou artistes des années 70 ou 80 sont cités que jamais cela ne pourrait passer pour autre chose qu’un listing d’aficionado.
D’entrée, Mylo frappe fort avec « Valley of the dolls », qui commence presque comme un titre de Röyksopp : il serait plus langoureux, il aurait presque pu avoir sa place sur Melody A.M. du duo norvégien. Le dernier titre « Emotion 98-6 » est lui aussi très aérien, Destroy Rock & Roll commence et se termine de façon tout à fait chaleureuse.
De plus, tout le monde se rappelle, encore aujourd’hui, de son gigantesque tube « Drop the pressure », succès devenu gargantuesque avec la deuxième version « Doctor pressure » car mixée (ou « mashé ») avec le « Dr. Beat » de Miami Sound Machine.
L’un des autres très grands moments de l’album reste « In my arms » qui ne cache pas du tout l’origine de son sample, et est cruellement jouissif !
« Rikki » devrait se targuer, à mon humble avis, d’être le meilleur morceau que Daft Punk aurait pu créer : à mi-chemin entre l’hommage volontaire et le plagiat selon votre point de vue, c’est dans tous les cas une véritable bombe !
Que vous écoutiez la version rose (les quatorze titres de la version de 2004) ou la verte (la version de 2005 rajoute trois titres, donc « Doctor pressure »), Mylo vous enchantera. Après, les goûts et les couleurs, peut-être n’aimez-vous ni le rose ni le vert ; et là, je dirai : tant pis pour vous.

(in heepro.wordpress.com, le 09/02/2012)