Le classement Cool IT, Google en première position

Publié le 10 février 2012 par Sequovia

Greenpeace vient de dévoiler sa 5e évaluation des plus grandes entreprises des technologies de l’information sur leurs efforts dans la réduction de leur empreinte carbone. En ce début d’année, c’est Google qui domine désormais le classement, devant Cisco, Ericsson et Fujitsu.

  • Le classement Cool IT

Greenpeace publie sa 5e version du Cool IT, tableau qui regroupe les grandes entreprises mondiales des technologies de l’information. Le dernier classement, datant de février 2012, répertorie 21 entreprises présentes dans des domaines tels que la téléphonie, l’informatique (software et hardware), l’internet, la télévision, ou la photographie.

L’objectif de ce classement est de regrouper les firmes leaders dans la lutte contre le changement climatique, à travers « une révolution de l’énergie verte ». En effet, Greepeace précise que le secteur de l’IT possède « l’esprit d’innovation, le savoir-faire technologique, et l’influence politique »nécessaire à ce changement.

Le classement est actualisé régulièrement, les deux dernières versions datant de décembre et d’avril 2010. Les critères d’évaluation sont au nombre de trois :

  • Les efforts de proposition de solutions IT respectueuses de l’environnement et réductrices des émissions de GES. Elle représente 40% de la note finale, et se base sur la publication régulière d’un calcul des émissions de GES, la communication des outils et indicateurs utilisés pour la mesure, l’investissement dans les technologies vertes, et la définition d’objectifs de réduction des émissions à court et moyen termes.
  • L’impact énergétique IT explique 25% du score, ce qui correspond à l’engagement de la firme dans la réduction de ses émissions, la définition d’une stratégie de réduction des émissions, la mise en place d’une infrastructure IT responsable, et le management de l’empreinte carbone de toute la chaîne de production avec la fabrication de produit des équipements IT efficients.
  • Le soutien politique représente 35% du résultat, calculé en fonction du discours politique de l’entreprise, de sa position politique, et de la fréquence des discours. La participation à une association/organisation qui réalise des actions de lobbying allant à l’encontre de la politique de réduction des émissions est fortement pénalisante pour les entreprises.
  • Les résultats

Dans ce classement de février, Google prend la première place avec un score de 53/100. Une bonne nouvelle pour le moteur de recherche qui gagne 20 points par rapport à avril 2010, et passe devant le trio de tête de décembre 2010 Cisco, Ericsson et Fujitsu.

Google prend la première place notamment grâce à son excellent résultat dans son soutien politique (deuxième derrière Softbank), en se faisant le porte-parole de la performance énergétique notamment via la rédaction d’une étude sur l’impact économique de l’innovation dans l’énergie renouvelable aux Etats-Unis. De plus, elle supporte l’engagement de l’UE dans la réduction de ses émissions de GES de 30%, ainsi que la mise en place d’une législation pour renforcer la performance énergétique en Californie.

Au niveau de son impact énergétique IT, l’entreprise se démarque également non pas par ses actions dans la diminution de l’empreinte carbone (faible par rapport à d’autres groupes), mais par sa stratégie de réduction des émissions, puisque Google s’est fixé comme objectif d’acheter 35% d’énergie renouvelable sur la consommation totale, contre 25% aujourd’hui. De plus au niveau de l’infrastructure IT, le groupe vient d’annoncer l’acquisition d’un nouveau data center en Finlande, refroidi à l’eau de mer afin de diminuer la consommation d’énergie.

Pour ce qu’il en est des autres entreprises, Fujitsu, Ericsson et Cisco dominent le classement du critère de solutions IT respectueuses de l’environnement, tout comme l’année précédente. Ces entreprises s’efforcent de publier des études sur l’efficacité de leurs solutions dans l’économie d’énergie et de pollution, accompagnée de données illustrant leurs engagements.

  • Des scores en baisses

Gary Cook, analyste IT de Greenpeace International, constate dans son article publié sur le blog de Greepeace, que « lamentablement, il y a eu une baisse notable dans les scores du [critère de] soutien politique au sein de l’industrie. Avec l’urgence de réduction des émissions de GES, les firmes technologiques font défaut au moment de prendre la parole contre ces entreprises sales coupables de la stagnation des débats à tous les niveaux gouvernementaux sur les politiques liées au changement climatique ».

Pourtant, les idées d’innovations technologiques vertes ne manquent pas, mais les actions pourraient être bien plus nombreuses de la part des entreprises du secteur. Comme l’explique Garry Cook, beaucoup d’entreprises présentent des plans de réduction des émissions trop vagues, et il observe un manque de plans énergétiques pour les centres de données. La transparence des investissements faits dans la Green IT est ainsi mise en cause.

  • Avis Sequovia

Le classement met en avant le fait que les grandes entreprises de l’IT, malgré un potentiel immense d’innovation responsables, hésitent parfois à s’engager pleinement dans le développement durable afin de réduire leur empreinte carbone. Même si Google et quelques autres grands de la technologie de l’information ont compris l’importance stratégique du développement durable pour le secteur, certains n’ont pas encore intégré la démarche. Apple est d’ailleurs un des grands absents du classement Cool IT.

Il devient pourtant impératif pour les entreprises de s’engager dans une démarche respectueuse de l’environnement, notamment pour ces groupes de l’IT puisque ce secteur va continuer à croître avec l’arrivée constante de nouveaux marchés. Vous pouvez consulter toutes les solutions Green IT sur la plateforme Sequovia.com, dans le cadre d’une démarche de développement durable.