Espagne : triste journée pour la justice
Céline Meneses et Juliette Estivill, sur le site du Parti de GaucheBaltasar Garzon nie toute pratique illégale dans son enquête et dénonce une sentence « sans motif juridique ni preuves à l’appui ».
Cette décision intervient alors même qu’une autre affaire gênante pour le pouvoir est en cours d’audience. Garzon est accusé d’infraction à la loi d’amnistie de 1977 qui impose le silence sur les crimes contre l’Humanité commis sous la dictature de Franco. Une affaire mise en délibéré hier et dont on attend la sentence mardi prochain.
Interdire au juge Garzon d’exercer dans les onze années à venir, c’est s’assurer qu’il ne pourra plus rendre justice aux victimes du franquisme ni lutter contre la corruption.
Ce soir, à l’appel de la Plateforme « Solidaires avec Garzon » plus de 3000 personnes se sont réunies à la Puerta del Sol pour dénoncer cette « offense à la justice ». Leur mot d’ordre : « C’est le monde à l’envers : dans cette Espagne les corrompus et les fascistes font juger le juge ! ».
Les démocrates d’Espagne ont honte de la justice espagnole ce soir. Nous les comprenons et les soutenons.