Violences en Syrie : Al-Qaïda s'en mêle au profit... des Occidentaux et des États-Unis.

Publié le 12 février 2012 par Plusnet

Les violences ont fait 45 morts samedi en Syrie après des bombardements contre la ville de Homs selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). La même source a fait état d'un important déploiement des forces syriennes à Alep au lendemain d'attentats sanglants.
À Homs, l'armée a poursuivi ses bombardements à l'artillerie lourde, mais avec une intensité moindre, selon le chef de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, en précisant que 500 personnes au moins ont péri jusque-là dans l'offensive militaire lancée contre Homs le 4 février.
À Alep, au lendemain des attentats à la voiture piégée qui ont fait 28 morts et plus de 200 blessés, les forces de l'ordre ans les quartiers rebelles, des blindés et des tireurs embusqués ont été déployés dans cette ville, considérée comme le poumon économique du pays épargné jusque-là par le mouvement de contestation.
Par ailleurs, le chef d'Al-Qaïda vient de se joindre au conflit syrien en a manifestant son soutien à la contestation. Dans un enregistrement vidéo de huit minutes, Ayman al-Zawahiri accuse le régime syrien de crimes contre ses citoyens et loue ceux qui se rebellent contre le gouvernement.
Sur le plan diplomatique, la Ligue arabe doit tenir une série de réunions dimanche au Caire qui pourrait se conclure par l'annonce de la création « d'un groupe des amis de la Syrie » et la reconnaissance du Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition.
Les autorités saoudiennes n'ont fait circuler aucun projet de résolution sur la Syrie à l'Assemblée générale de l'ONU, a fait savoir dimanche le ministère des Affaires étrangères, démentant une information reprise par la presse.
Le roi Abdallah a déploré le veto de la Russie et de la Chine, la semaine dernière, lors du vote du Conseil de sécurité de l'ONU sur un projet de résolution condamnant la répression du soulèvement syrien. Des diplomates ont ensuite fait savoir que Riyad avait fait circuler un projet équivalent à l'Assemblée générale, dont les résolutions ne sont pas contraignantes.
La crise syrienne chez les voisins
Le conflit a débordé au Liban où des heurts entre Libanais favorables et hostiles au régime du président syrien Bachar al-Assad ont fait trois morts et 23 blessés à Tripoli, la grande ville du nord du pays.
En Turquie, un tribunal a prononcé dimanche matin la mise sous écrou de cinq suspects accusés d'avoir livré aux autorités syriennes un colonel déserteur de l'armée syrienne et un autre syrien réfugiés en Turquie.
Le colonel Hussein Mustafa Harmoush et Mustafa Kassoum résidaient dans le camp de réfugiés d'Altinozu, dans la province de Hatay, près de la frontière syrienne. Ils ont été livrés « de force » aux services de sécurité syriens, explique un communiqué du procureur d'Adana. Parmi les suspects figure un employé des services de renseignement turc.
Source : Radio-Canada