A propos de la maison de george sand

Par Geybuss

Cet été, pendant mes vacances en Indre-et- Loire, j'ai poussé l'aventure jusqu'au département voison, l'Indre et un village qui peut être ne vous dira rien : Nohan Vic. C'est pourtant là que ce trouve un monument national fort visité : La maison de la romancière française George Sand.... Visite...

Pas très classique dans mes lectures ni dans ma culture, je ne connaissais de George Sand que la Mare au Diable que voici... à sec, nous sommes fin août.

Difficile d'imaginer qu'un lieu d'apparence aussi simple ait pu inspirer un auteur au point de devenir un titre majeur dans son oeuvre.

Durant la visite guidée de la demeure de l'auteure, j'ai appri, à travers les explications passionnées de noter guide, que George Sand avait écrit près d'une centaine de roman et surtout, que c'était un personnage hors du commun. Féministe avant l'heure, indépendante, elle a fréquenté les plus plus grands dans de nombreux domaines...

Née à Paris sous le nom d'Aurore Dupin en 1804, elle est élevée par sa grand mère dans la maison de Nohan. Elle est d'une ascendance autant populaire qu'aristrocratique, ce qui expliquera en partie son engagement politique. Séparée de son mari le baron Dudevant dont elle a eu deux enfants, elle prend alors le nom de George Sand. Ce nom, à consonnance masculine, lui permettera d'accèder aux salons littéraires réservés alors aux hommes. Elle vit alors de sa plume grâce à laquelle elle conquiert son indépendance, tout en luttant pour le progrès social et les droits de la femme.

  George Sand héritera de la maison de Nohan qu'elle pourra entretenir grâce à ses droits d'auteurs. Elle y séjourne souvent, s'y ressource et s'adonne à l'écriture de romans, nouvelles, pièces de théâtre, critiques littéraires, contes, autobiographie . Elles y reçoit aussi nombre de prestigieux invités, notamment Frédéric Chopin.

Elle a fait scandale par sa vie amoureuse agitée, par sa tenue vestimentaire masculine, dont elle a lancé la mode, par son pseudonyme masculin, qu'elle adopte dès 1829, et dont elle lance aussi la mode : après elle, Marie d'Agoult signe ses écrits Daniel Stern (1841-1845), Delphine de Girardin prend le pseudonyme de Charles de Launay en 1843.

Malgré de nombreux détracteurs comme Charles Baudelaire ou Jules Barbey d'Aurevilly, George Sand était au centre de la vie intellectuelle de son époque, accueillant à Nohant-Vic ou à Palaiseau : Liszt, Marie d'Agoult, Balzac, Flaubert, Delacroix, et Victor Hugo, conseillant les uns, encourageant les autres.

On lui connut de nombreuses aventures plus ou moins longues et passionnées avec Jules Sandeau, Alfred de Musset, Prospère Mérimée, Frédéric Chopin, avec qui elle resta 10 ans.

Indiana est le premier roman qu'elle écrivit seule sous le nom de George Sand et  le succès de librairie de Lélia (1933) valut à Sand d'entrer définitivement dans le cercle des grands écrivains de son temps.

Dans l'atelier de Delacroix, une sculture de Sand drapée, réalisée par son gendre, Jean Baptiste Clesinger

George Sand décéda à Nohan en 1876, à 72 ans et y est enterrée.

La nature tenait une grande place dans la vie de l'auteure. Enfant, elle s'invente même une divinité champêtre, Corambé. Logique que ça maison soit entourée d'un immense jardin qui regroupe allée centrale, pressoir, verger, potager, roseraie, par boisé, un jardin de fleurs... Le tout formant une sorte de labyrinthe végétal.

Mais il est temps de pénétrer maintenant à l'intérieur de la demeure en commençant par les cuisines...

La salle à manger...

 

  

L'escalier qui mène.... à un pièce insonorisée installée par George pour Frédéric Chopin, à la chambre rose, bleue, à la bibliohèque, au théâtre...

Le théâtre....

En reliant deux salles, George Sand a fait construire un théâtre de 50 places. C'est là qu'elle testait ses oeuvres avant de les jouer à Paris. Le théâtre de marionnettes, habillées par George elle même, est l'oeuvre de son fils Maurice.

Enfin,notre sacrisitie à toutes et tous ici, la bibliothèque de George Sand !

George écrivait toute la journée, sans vouloir être dérangée. A 17h, une cloche sonnait l récréation. Elle retrouvait alors famille et amis pour diner, pour des jeux, des lectures à haute voix ou un spectacle au théâtre. Puis George Sand retounait à son bureau et écrivait jusqu'au petit matin ! Et donner naissance à cette liste non exhaustive de ses oeuvres

  

Extrait du manuscrit "Un hiver à Majorque"

  • Kouroglou (1843)
  • Carl (1843)
  • Consuelo (roman, 1843)
  • La Comtesse de Rudolstadt (roman, 1843)
  • Jeanne (roman, 1844)
  • Le Meunier d'Angibault (roman, 1845)
  • La Mare au diable (roman, 1846)
  • Isidora (roman, 1846)
  • Teverino (roman, 1846)
  • Les Noces de campagne (roman, 1846)
  • Evenor et Leucippe. Les Amours de l'Âge d'or (1846)
  • Le Péché de M. Antoine (1847)
  • Lucrezia Floriani (roman, 1847)
  • Le Piccinino (roman, 1847)
  • La Petite Fadette (roman, 1849)
  • François le Champi (roman, 1850)
  • Le Château des Désertes (roman, 1851)
  • Histoire du véritable Gribouille (1851)
  • Le Mariage de Victorine (théâtre, 1851)
  • Les Vacances de Pandolphe (théâtre, 1852)
  • La Fauvette du docteur (1853)
  • Mont Revèche (1853)
  • La Filleule (1853)
  • Les Maîtres sonneurs (1853)
  • Adriani (1854)
  • Flaminio (théâtre, 1854)
  • Histoire de ma vie (autobiographie, 1855)
  • Autour de la table (1856)
  • La Daniella (1857)
  • Le Diable aux champs (1857)
  • Promenades autour d'un village (1857)
  • Les Beaux Messieurs de Bois-Doré (1858)
  • Elle et lui (récit autobiographique sur ses relations avec Musset, 1859)
  • Jean de la Roche (1859)
  • L'Homme de neige (1859)
  • Narcisse (1859)
  • Les Dames vertes (1859)
  • Constance Verrier (1860)
  • La Ville noire (1861)
  • Valvèdre (1861)
  • La Famille de Germandre (1861)
  • Le Marquis de Villemer (1861)
  • Tamaris (1862)
  • Mademoiselle La Quintinie (1863)
  • Les Dames vertes (1863)
  • Antonia (1863)
  • La Confession d'une jeune fille (1865)
  • Laura (1865)
  • Le Don Juan de village (théâtre, 1866)
  • Flavie (1866)
  • Le Dernier Amour (1867)
  • Cadio (théâtre, 1868)
  • Mademoiselle Merquem (1868)
  • Pierre qui roule (1870)
  • Le Beau Laurence (1870)
  • Césarine Dietrich (1871)
  • Journal d'un voyageur pendant la guerre (1871)
  • Francia. Un bienfait n'est jamais perdu (1872)
  • Nanon (1872)
  • Contes d'une grand'mère vol. 1 (1873)
  • Ma sœur Jeanne (1874)
  • Flamarande (1875)
  • Les Deux Frères (1875)
  • La Tour de Percemont (1876)
  • Contes d'une grand'mère vol. 2 (1876)
  • Marianne (1876)
  • L'Orgue du Titan (1873)

Alors bien sûr, à la sortie de votre visite, un librairie papéterie pleine de tentation vous attend. De ce fait, ma PAL s'st vue renflouée de :

 

  

  

Alors si vous passez dans le coin, n'hésitez pas, c'est vraiment une visite passionnante et très instructive.

L'entrée est gratuite pour les mineurs et les plus de 125 ans. C'est toujours bon à savoir !

Prévoir aussi la journée, car je dirais que dans les 20 km alentours, il y a pas mal de sites ayant inspiré l'auteure à voir.

Enfin, si vous ne passez pas dans le coin, voilà une bonne raison de faire un détour où même le but d'un séjour !