Le plafond de verre

Publié le 13 février 2012 par Juval @valerieCG

Il y a quelques mois, Olympe sortait un livre intitulé « Pourquoi les femmes gagnent-elles moins que les hommes ? Les mécanismes psychosociaux du plafond de verre. »

Dans ce livre, Olympe définit ce qu’est le plafond de verre qui désigne les barrière invisibles dressées sur le parcours des femmes. Elle donne plusieurs exemples montrant l’incroyable sous-représentativité des femmes dans les domaines les plus divers.

Pourtant le sujet de la parité est pris très au sérieux et Olympe cite le nombre invraisemblable de lois et autres directives allant dans ce sens tant en France qu’en Europe.

Olympe s’interroge alors sur l’écart qu’il y a entre les intentions et la réalité et dresse alors le portrait des mécanismes sociaux, psychologiques, culturels qui, apparemment, sont si puissants que des lois sont impuissantes à les résorber.

Citons en vrac ; les congés maternité, le moindre investissement professionnel des femmes, le fait que dans un couple on privilégie la carrière de l’homme à celle de la femme, le fait que les femmes occupent davantage un emploi à temps partiel, des études choisies par les femmes qui mèneront à des carrières moins prestigieuses.

Olympe explique alors que nous sommes pris, collectivement et individuellement dans des mécanismes inconscients qui façonnent notre comportement, comportement d’abord du à une construction sociale.

Vont ensuite être étudiés les stéréotypes et leur perpétuation. Ainsi dés lors qu’on sait attendre un enfant, on l’imagine, et ce de façon très différente selon son sexe. Les enfants sont ensuite éduqués de façon différente selon qu’ils soient soit fille ou garçon (et une autre possibilité n’existe pas). On admettra plus facilement qu’un garçon se salisse ou prenne des « risques ». Des études ont ainsi démontré la différence très importante de comportements selon qu’on s’adresse à des petites filles ou des petits garçons.

Olympe étudie ensuite les stéréotypes à travers la publicité ; les femmes sont ainsi encore présentées en mères nourricières, peu en executive woman car l’image passe mal. Dans les albums pour enfants, les personnages masculins sont toujours les plus nombreux et les rôles sexistes persistent. Enfin sont étudiés les stéréotypes dans le monde du travail ; on s’attend à ce qu’un homme gagne plus, à voir une femme et un homme dans un hôpital on en conclut forcément que c’est l’homme le médecin …

Elle montre ensuite combien les hommes ont su se coopter, réseauter alors que les femmes étaient plus occupées à gérer leur vie familiale. Il est également montré que si les femmes tentent de gagner ces cercles de pouvoir, elles n’y sont pas les bienvenues et subissent insultes et avanies.
Sont ensuite étudiées les stéréotypes visant à désavantager les femmes  dans le monde dutravail ; elles souriraient trop, leurs positions (assise par exemple) donneraient une moins grande impression d’autorité, elles seraient attirantes ce qui nuirait à leur capacité de conviction.

Par ailleurs, il est estimé qu’elles ne doivent pas adopter des comportements dits masculins. Une femme ne doit pas se mettre en colère, ne doit pas être trop pugnace ou trop ambitieuse.

Le masculin est souvent vu comme l’universel alors que le féminin est particulier. Les activités féminines sont dévalorisées et, avant d’écouter une femme, on la regarde.

Olympe propose enfin de devenir actrices du changement. Il s’agit d’abord de repérer si l’on est ou non victime de sexisme et si l’on ne se sous-estime pas. Beaucoup de femmes se sous-estiment, se sentent peu légitimes ou ont peur de perdre en féminité. Les femmes sont moins à l’aise dans la compétition et mettent donc en avant d’autres valeurs, que les valeurs traditionnellement masculines.