sɹǝʌuǝ,ן ɐ ʇnoʇ

Publié le 13 février 2012 par Didier Vincent

zǝuıqoqɯǝɹ ɐdɯʎs zǝʎoS

 

Cet espoir, toujours déçu, de maîtriser le temps en en rebroussant les poils, en en remontant le courant, en en refaisant les choix antérieurs. Détricoter, désincarcérer ce que nous sommes devenus. Cette immense pelote de causes, la remonter, comme un saumon dans une rivière, et redevenir amibe, fœtus, poussière de Big Bang. Les machines à remonter le temps ne sont que des objets littéraires, proustiens. Des souvenirs qui, s'étiolant, vous constituent. L'âme, c'est l'oubli, le fleuve Léthé. Le paradoxe de cette vidéo est que, remontant le temps, elle le descend ; elle avance à reculons. Une rétrovision. Le décor qui s'amenuise d'instant en instant. On sourit de ce faux semblant de double sens. Car, en fait, le temps est insensé. On l'imagine comme un point se déplaçant sur une ligne mais ce n('est qu'une métaphore, un faux semblant. Le temps est immobile.