#111 Saint Valentin

Publié le 13 février 2012 par Victoireroset @victoireroset

L’épreuve fatidique du mois de février approche. Chaque année on l’attend, elle pointe le bout de son nez au milieu de la neige et des pistes de ski, remplie de chocolats et de bons sentiments. La Saint Valentin. Véritable fête marketing pour booster les ventes au mois de février, les amoureux se doivent d’être célébrés le 14 février de chaque année.

Je déteste la Saint Valentin. Je déteste les fêtes de toute façon, célébrer la mère, la grand-mère, le père et maintenant les femmes un jour par an, quelle idée saugrenue. Par principe, et parce que je suis une méga rebelle, fêter l’amour le 14 février, en même temps que la terre entière, ca m’angoisse.

Premièrement, dans sa vie, et bien on est pas tout le temps amoureuse. Je ne suis pas née une alliance au doigt, et souvent, coïncidence ou pas, le mois de février était un mois mort question amour. Il fait froid, on a une peau de merde, on ne s’est pas encore remise des kilos des fêtes de fin d’année, bref, la cata. Et puis beaucoup de jeunes hommes durant l’adolescence préfère fuir à l’approche de la fameuse date, cela fait toujours l’économie d’une boîte de chocolat. Quand on a 14 ans, ce n’est pas une mince affaire, si si j’vous jure.

Deuxièmement, quand on est en couple, c’est un peu la date à ne pas louper. Même si au fond tout le monde s’en moque, aucun des deux ne peut omettre ce jour. C’est un devoir, pour ne pas vexer l’autre. La date anniversaire du couple, ou même l’anniversaire de son conjoint, on peut toujours oublier malgré les représailles évidentes. Au pire on le fêtera le lendemain. La Saint Valentin, non. C’est le 14 et pas un autre jour. Même si cela tombe un lundi, et qu’on a eu une journée bien pourrie au travail.

Troisièmement, si on n’oublie pas et qu’on se prête au jeu, et bien il faut surprendre son conjoint ou sa conjointe. Aller au resto, sortir le grand jeu, les pétales de roses, le cadeau, les bougies, rien ne doit être épargné. Dans les films, c’est toujours incroyable et féérique, la pensée commune nous pousse un peu à essayer de reproduire ce genre d’images fantaisistes. Le pompon, c’est qu’il faut passer à la casserole ce jour-là, c’est inévitable. Si monsieur a sorti le costume trois pièces et le champagne, c’est qu’il a une idée derrière la tête. C’est LE jour où la migraine n’a aucun passe-droit. Imaginez la pression, il faut donc avaler une boîte de Doliprane et prier dame nature pour ne pas être indisposée.

Quatrièmement… rien. Un jour, vous êtes amoureuse. Vraiment. Vous avez croisée votre âme soeur et tout semble naturel, vous êtes bien, sans chichis. Mal coiffée, gueule de bois, malade ou déprimée, on vous aime quand même en retour pour ce que vous êtes, et ce dans tous vos états. Ce jour-là, la Saint Valentin, vous vous en moquez, c’est un jour comme un autre, un jour où vous aimez et êtes aimée. Vous pouvez vous contenter d’un plateau télé sous un plaid, de laisser un post-it d’amour sur le frigo le matin, et ce sera la plus magique de toutes les Saint Valentin. Vous adorez ne pas vous prendre la tête et sortir la robe à sequins. Vous imaginez les autres s’entasser dans des restaurants bondés où il fallait réserver l’année précédente. Vous aimez Cupidon, les cœurs roses et les MonChéris.

Depuis que je t’ai rencontré, j’aime la Saint Valentin.

Victoire.


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