Opération séduction

Publié le 14 février 2012 par Claire Romanet

Ils sont nombreux les détracteurs de la Saint-Valentin à jeter l’opprobre sur cette fête commerciale, vue comme un pur concept marketing, bien éloigné d’une vision « platonienne » de l’amour à l’image du Banquet.

Alors quand Stéphane Schmitt applique des techniques marketing pour parler séduction amoureuse dans son livre Marc est « in ». Le marketing à l’usage des amoureux, qui vient de sortir aux éditions du Palio, on se dit qu’effectivement la frontière est bien mince entre vendre un produit à son client ou déclarer sa flamme.

L’idée de cet enseignant en marketing travaillant « au sein du leader européen de la détection des coups de foudre » (après vérification, il ne s’agirait pas de Meetic, mais de Météorage, opérateur du réseau français de surveillance des orages) : mettre la littérature romanesque au service de l’explication et de la transmission des savoir-faire professionnels.

Le pitch : Marc, étudiant en école de commerce, est amoureux d’Estelle, qui travaille au sein d’une ONG et qui est loin de considérer Marc comme son idéal masculin, trop fils à papa selon elle et aux antipodes de ses valeurs humanistes. Pour la conquérir, le jeune homme décide d’appliquer les préceptes marketing, aidé de son prof. Du diagnostic stratégique jusqu’au marketing-mix, les deux compères font des bilans d’étapes sous allure de réunions commerciales.

Dans la préface du livre, Henri Kaufman du blog Et si l’on parlait marketing, écrit : « Ce livre original a pour ambition – réussie – d’aborder les deux facettes d’une même préoccupation : comment convaincre l’autre de faire un petit ou un long bout de chemin ensemble. Cet autre peut être un client ou une personne que l’on cherche à séduire pour lui vendre un produit… ou sa flamme ».

Le langage marketing s’inspire du vocabulaire amoureux et les titres de chapitres du livre ne font pas exception, comme « Pour l’aimer comme il vous aime », « Une relation durable, ça change la vie ! », « Des femmes qu’on n’oublie pas »…

Reste que dans la vie comme dans la pub, il faut savoir détecter les bonimenteurs.

Sources : e-marketing.fr, Et si l’on parlait marketing.