Problèmes énergétiques EDF actuels (14) :" reglements de ( cour ) de comptes!! " - suite

Publié le 14 février 2012 par 000111aaa

Jusqu’ à présent je m’en étais tenu à des informations scientifiques et techniques  sur le démantèlement : les problèmes des neutrons , les types d’irradiation, les moyens de protection et de démontage etc.   …… J’attaque aujourd’hui tout ce qui découle directementdu rapport de la Cour des comptes sur "les coûts de la filière électronucléaire", commandé par le gouvernement en mai 2011, et quia été publiéle 31 janvier. Dans un entretien ,son premier président, Didier Migaud, a expliqué que les magistrats n'ont relevé aucun coût caché, mais que de "nombreuses incertitudes" demeurent sur le démantèlement, la gestion des déchets et la prolongation de la durée de vie des 58 réacteurs d'EDF.

Si vous avez bien voulu regarder ce que j’ai mis sous vos yeux ,  vous comprenez immédiatementles raisons de cette incertitude : imaginez-vous à la place de l’agent en train dedécoupertelle ou pièce ou tel morceau d’appareillage qu’ il doit démonter ou déplacer et la gamme de difficultés qu’ il peut rencontrer , en particulier si le compteurde radiations se réveille …..Evaluer le temps de telle mission n est que statistiquement faisable sur des séries identiques …Or nous ne faisons que commencer enFrance ….

Que le rapport de la Cour rassemble l'essentiel des données disponibles sur les éléments constituant les coûts passés etprésents de la production d'électricité nucléaire en France , j 'admet que ce n’est que du collationnement comptable facile   pour des gens( bien payés) dont c’est le métier ….Pour le Futur je veux bien croire que la Cour a su se mobiliser et trouver des experts et que les acteurs concernés par les conséquences de l’après –Fukushima ontessayé d’évaluer et probablement d’optimiser , chacun dans leur domaine quelques données …..

En revanche, si les constituants des coûts futursdu nucléaire sont identifiés par les exploitants, mais s'ils ne sont pas évalués avec un égal degré de précision c' est parce quede nombreuses incertitudes pèsent, par nature, sur ces estimations et que les risques d'augmentation de ces charges futures sont probables… la Cour montre dans son Rapport que c'est en réalité la durée de fonctionnement des centrales actuelles qui sera une donnée majeure, celle dont l'effet sur le coût de la filièresera le plus important. Si vous vous voulez bien vous remémorertous les articles que j’ai consacréa l’analyse " pinailleuse" des exemplaires de « Contrôle » que m’adresse l’ASN, vous vous rappellerez combien j’ai insisté sur les  divers phénomènes de vieillissement du réacteur et du circuit primaireet de l’enceinte de confinementet à quel point j’espère vous avoir montré qu’ il fallait un suivi sérieux et peut-être pas uniquement décadaire …..

LA COUR estime que des investissements importants sont à prévoir pour maintenir le niveau de la production EDF actuelle, ceci représentant ( semble –il ) a minima un doublement du rythme actuel d'investissements de maintenance. Ce qui ferait augmenter le coût moyen de production de l'ordre de 10 %. La Cour souhaite que ces choix d'investissements ne se fassent pas à catimini entre les financiers d’EDF/BERCY etc. , mais qu'une stratégie énergétique soit formulée et adoptée par le gouvernement, de manière "explicite, publique et transparente". Voilà typiquement selon moi , la démarche et le type de souhaits d’une Cour de hauts fonctionnaires   rivés à vie sur leurs fauteuils dorés et qui ne se sont pas conscients que les gouvernementset les opinions publiques ne voient pas plus loin que les 2-4 années à venir devant elles….et encore quand des crises économiques majeures ou des catastrophes ne viennent pas tout bousculer dans ce genre de plan….

Quoiqu’il en soit d'ici à la fin de 2022, 22 réacteurs sur 58 atteindront quarante ans de fonctionnement. Dans l'hypothèse d'une durée de vie de quarante ans et d'un maintien de la production à son niveau actuel , cela signifie qu'à travers l'absence de décision d'investissement, une décision hypocrite a été déjà prise qui nous engage  à prolonger nos centrales au-delà de quarante ans, par exemple jusqu’à 60 ans comme les américains le font et avec un resserrement des contrôles de vieillissement ……

L’AUTRE PERSPECTIVE serait de faire évoluer significativement et rapidement le mix énergétique vers d'autres sources d'énergie, ce qui supposerait des investissements complémentaires.considérables..Je ne m y oppose pas !Il faut tirer dans toutes les directions!Or et malheureusement dans les perspectives économiques à court terme   ,marquées par des crises financières, sociétales ( moyen orient ,Maghreb etc. ), crise accentuées par un niveau de vie européen et américain excessif et laxiste , par un développement expansionniste des pays émergents, un tel effort d'investissement multi directionnel  à court terme, paraît très peu probable, voire impossible :ou trouverait on le premier sous ????

Il est par ailleurs évident que le politique «  brouille »le point de vue industriel logique :C e sont les «  grunnen »   qui par esprit de doctrineont forcé les gouvernements allemands à se tourner , il y a 10 ans , un peu plus vers les énergies renouvelables …Et ce sont les «  verts «  qui par esprit d’imitation et bien qu’ il y ai eu 30 années de fonctionnements nucléaires tranquilles qui nous poussent dogmatiquement dans la même direction ….Cela me surprendrait que quelqu’ un puisse medécrire  quel serait le paysage économique, sociétal , industrielet meme … naturelPLAUSIBLE de la France dans la situation de disette électrique actuelle de la France et avec un prix du baril à 113 dollar  … si nous avions arrêté ces 58 tranches ou construit des tuyeres a combustibles a la place  …….

A suivre