Paris insolite: LES CAFÉS HISTORIQUES ET LITTÉRAIRES

Publié le 19 février 2012 par Abelcarballinho @FrancofoliesFLE


LE PROCOPE

 13 rue de l'Ancienne Comédie -

Fondé en 1686 par Francesco Procopio dei Coltelli, des figures emblématiques comme Voltaire, Danton ou Robespierre côtoyaient ce lieu prestigieux. Témoin de l'histoire, ce restaurant surprenant au décor marqué par les événements parisiens qui s'y sont déroulés saura vous charmer. 

Le Procope est le plus ancien café de la capitale. Il fut fondé en 1686 par Francesco Procopio dei Coltelli.
L’histoire retiendra que cet italien de Palerme fut le premier à tout comprendre du métier. Outre son intuition que la boisson appelée « café » serait promise à un bel avenir, ce commerçant entreprenant fut le premier à penser qu’un bel établissement richement décoré, où le client serait considéré comme un roi, serait une idée d’avenir.
Il investit donc des sommes conséquentes dans un lieu somptueux qui devint le premier café littéraire et artistique de Paris. La Fontaine, Voltaire, Rousseau, Balzac, Hugo, Verlaine ou Benjamin Franklin y avaient leurs habitudes. Les arts et les lettres ont toujours tenu une grande place au Procope, parfois rejoint par la politique.
Les idées libérales du 18e ou révolutionnaires menées par Robespierre, Danton ou Marat animèrent les jours et les nuits du lieu.
Aujourd’hui, le Procope tient à la fois d’un musée, tant son cadre est exceptionnel, et d’un lieu incontournable de l’histoire de la ville. Et le café n’y coûte pas beaucoup plus cher qu’ailleurs, le luxe de s’assoire dans les salons fréquentés par Hugo ou Rousseau n’est donc pas inaccessible.


LES CAFÉS LITTÉRAIRES: Le Fumoir , Les éditeurs

Les éditeurs

Depuis la naissance du Procope, culture et café n’ont cessé de se conjuguer. L’idée est encore valable. « Le Fumoir » et « les Editeurs » sont deux cafés récents. Ils soutiennent l’idée qu’un moment de détente doit s’accompagner d’un livre.

LE FUMOIR,  dont les larges baies vitrées font face au Musée du Louvre joue le rôle d’une bibliothèque. On peut y déjeuner ou y prendre le thé mais l’originalité se trouve dans la pièce au fond de la grande salle. 4000 livres, la plupart en français ou en anglais, attendent qu’un amoureux du papier les prennent en main. On peut lire sur place ou bien repartir chez soi avec son livre. Il est même possible d’échanger ses propres livres contre un trouvé sur une étagère du « Fumoir ». Insolite, luxueux et intelligent !

Le Fumoir

6, Rue de l'Amiral Coligny 6, Rue de l'Amiral Coligny

Le concept de LES ÉDITEURS au Carrefour de l’Odéon, est totalement résumé dans l’appellation. Le lieu est dans le quartier de Paris dédié aux maisons d’édition. Actes Sud, Albin Michel, Le Diable Vauvert, Grasset, l’Esprit des Péninsules ou Taschen donnent aux « Editeurs » des exemplaires de leurs dernières parutions. Le lieu se transforme peu à peu en bibliothèque actualisée régulièrement.
Ce café littéraire, unique à Paris, organise différents types de manifestations ponctuelles, hebdomadaires ou annuelles qui accentuent son rôle de passerelle entre le monde des livres et le monde des lecteurs : Les propriétaires ont même eu l’idée de créer leur propre prix littéraire.

Le café de Flore

Entre ces deux générations extrêmes de cafés littéraires, une troisième génération est implantée au cœur du Quartier Latin. A quelques mètres de distance se tiennent « le café de Flore » et « les Deux Magots ».
Par curiosité, par snobisme ou par plaisir aller déguster un café dans ces deux symboles de la vie artistique de Paris est presque une obligation ! L’intelligence et la variété des convictions du 20e siècle se sont assis ici. Au début, ce fut Apollinaire, puis vinrent les existentialistes. Jean Paul Sartre qui y venait en compagnie de Simone de Beauvoir disait : « Les chemins de la liberté passent par le Flore . » Puis aux écrivains vinrent s’ajouter les célébrités de la chanson et du cinéma des années 60 : Juliette Gréco, Jacques Prévert, Yves Montant ou Roger Vadim.

   Les Deux Magots
Aujourd’hui, pour rester au contact de l’air du temps artistique, le Café de Flore organise des soirées philosophiques ou des rencontres avec des historiens, des géographes ou des économistes.
Tout proche, Les Deux Magots sont de la même époque. L’établissement a accompagné les Surréalistes : André Breton, Robert Desnos ou Raymond Queneau. Quant au couple Sartre - Beauvoir, il passait du Flore aux Deux Magots avec un égal plaisir enfumé.



source: Paris ZigZag