Dumbo

Publié le 22 février 2012 par Olivier Walmacq

Dumbo est le fils de madame Jumbo, éléphante vivant dans un cirque. Alors que le petit se fait malmener par un gamin, elle décide de le punir et entre dans une furie gigantesque lorsque les employés du cirque lui prennent le petit. Dumbo se voit alors privé de sa mère...

La critique éléphantesque de Borat

En 1941, Walt Disney est au plus mal, devant faire face à des restrictions budgétaires suite aux recettes mitigées de Pinocchio voire catastrophiques de Fantasia. Et qui dit restrictions, dit également chômage et budgets moindres.
Dumbo sera le premier projet avant Bambi à avoir ce genre de coupes en dessous du million de $. Le film remportera un certain succès, remportant un prix à Cannes et l'Oscar de la meilleure musique.
Je dois dire que pendant très longtemps je n'ai pas trop aimé ce film comme Bambi, mais autant dire que leur récentes visions se sont avérées concluantes. A croire qu'il faut parfois du temps pour apprécier un film à sa juste valeur.
Dumbo est certainement un des Disney les plus mutiques. En dehors de quelques paroles, le film est soit propulsé par des chansons, soit muet.
A vrai dire, le seul que l'on entend jamais est le personnage en titre.

Ce petit éléphanteau aux grandes oreilles devient la coqueluche malgré elle d'un cirque. Mais c'est surtout un petit garçon qui a besoin de sa mère, ce qui malheureusement n'arrivera pas et pour cause, en voulant le protéger, elle se verra mise loin des regards prétextant qu'elle est dangereuse.
Après tout, que ferait une mère pour son petit s'il était en danger? Vraissemblablement, les employés du cirque ne l'ont pas vu venir et diront qu'elle est démente. Les membres du cirque sont montrés soit comme des abrutis (les clowns atteignant leur paroxisme à la fin) ou autoritaires. Un portrait peu flatteur donc.
Mais indéniablement le message de Dumbo est la tolérance. Dès sa naissance, le petit est critiqué par les commères de service n'ayant rien d'autre à faire.
Vous voyez les vieilles dames chez le coiffeur ? Et bien c'est la même chose.

Elles ne tarderont pas à se faire humilier à la fois par Dumbo le temps d'un show pour le moins jouissif et par Timothé une souris habillé en chef de cirque.
Ce personnage doublé par le mythique Roger Carel s'avère être l'ange gardien du petit éléphant, le prenant sous son aile alors que sa mère n'est plus là pour s'en occuper. Tel Jiminy Cricket, il apparaît comme une véritable conscience pour Dumbo.
Si le film s'avère assez court (juste un peu plus d'1h), la séquence psychédélique s'avère beaucoup trop longue d'autant qu'elle ne sert à pas grand chose.
Certains évoqueront les effets de la drogue sur le cerveau type LSD mais personnellement c'est une séquence pour le moins dispensable.
Certaines visions d'Alice au pays des merveilles s'avèreront plus intéressantes de part leur contextes. Le final s'avère amusant mais un peu trop expéditif.
Dumbo est devenu une star et ce, grâce à ses fameuses oreilles. Comme quoi, même les handicaps finissent par devenir des bienfaits.

Un beau Disney porteur d'un message de tolérance et description acerbe du cirque.

Note: 16,5/20