Pour la liberté de la presse, Paris-Normandie doit vivre

Publié le 22 février 2012 par Gezale

En 1977 les journalistes de Paris-Normandie avaient lutté contre l'arrivée de Robert Hersant. (photo Jean-Charles Houel)


Suite à la menace de dépôt de bilan du journal Paris-Normandie, Marc-Antoine Jamet communique :  « Il estclair que nous ne partageons pas "toujours" la ligne éditoriale deParis Normandie. Le quotidien a pu adopter, notamment dans les périodes électorales,des positions qui, n'étant probablement pas celles qu'aurait spontanémentchoisies l'ensemble de sa rédaction, semblaient davantage dictées par sadirection. Billets et éditoriaux ont pu pencher en faveur de candidats, deforces ou de décisions éloignés de nos valeurs et de nos engagements, pour nepas dire contraires. Certains articles ou interviews ont, pour les mêmesraisons, semblé ne devoir rien au hasard et, encore moins, aux nécessités ou ausens de l'actualité.Maisalors qu'on annonce le dépôt de bilan du titre, les forces de Gauche, singulièrementle Parti Socialiste, savent qu'une partie de leur combat est né avec la défensede la presse et en reste indissociable. A quoi servirait de se prononcer pourla liberté d'expression, de conscience,d'opinion à travers le monde, si celle-ci avait de moins en moins d'endroitspour exister dans notre propre pays. Derrière la Une d'un journal, il y a desfemmes et des hommes, compétents, passionnés, talentueux, qui travaillent.Aujourd'hui ils sont légitimement dans l'inquiétude. Notre solidarité avec les365 salariés, dont les 114 journalistes, de Paris-Normandie est donc entière.Elle est évidente. Elle est normale.Lesdifficultés de Paris-Normandie sont en effet une mauvaise nouvelle pour tousles Haut-Normands et les Eurois. Elles sont lourdes. Elles ne doivent pas être insurmontables.L’effet de la mauvaise gestion du Groupe Hersant, qui frappe des salariés, pénalisedes lecteurs, ne peut conduire le quotidien au charnier. Le Groupe, dans nos départements,grâce aux différentes éditions de Paris Normandie, du Havre Libre, grâce aux équipesdu Havre-Presse, du Progrès de Fécamp, grâce aux rédactions décentralisées, àson réseau de correspondants, est aussi un trait d'union pour ses lecteurs et,au-delà, pour les habitants de notre territoire.Enquêteset nouvelles renseignent, informent, éclairent. C'est un élément humain,rapide, essentiel au débat. C'est une parole de proximité. Un journal républicainest un instrument de la vie politique. Il porte en lui une part de la démocratie.C'est un miroir tendu vers les gens, les entreprises, les associations. Il nedoit pas disparaître.Commenotre candidat François Hollande qui a signé la pétition pour sauver ParisNormandie lors de sa venue sur le site de M-Real, le 15 février dernier, lessocialistes eurois apportent leur soutien inconditionnel aux salariés mobiliséspour la pérennité d'un journal dont notre région, pour son identité, pour savisibilité, a besoin.
Marc-Antoine JametPremier secrétaire de la fédération de l’Eure du PS